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Billet de blog 8 novembre 2022

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CATASTROPHES TECHNOLOGIQUES, NATURELLES : LES PREMIERES SONT-ELLES BIEN CLASSIFIEES ?

Ce qui relève de l'industrie de l'homme (définition philosophique de la culture) s'oppose à la nature. Je liste l'ensemble non exhaustif des catastrophes technologiques dans la perspective qu'elles n'ont pas encore été répertoriées comme telles au regard de leur impact sur les catastrophes naturelles.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les rapports du GIEC sont formels quant à l'origine du réchauffement climatique du fait de l'activité humaine. Si l'homme a depuis la période ayant précédé le néolithique fabriqué des outils, il a commencé a se détacher de la nature à laquelle il se sentait appartenir et à vouloir la dominer à l'avènement des religions monothéistes. Le réchauffement climatique n'a décollé qu'à l'ère industrielle.

I - L’ENERGIE NUCLEAIRE AREVA (devenue ORANO en 2018) prend en charge toute la filière.

Depuis l’extraction de l’uranium naturel dont s’approvisionne la France, dans des mines du Niger à ciel ouvert, tue chaque année des milliers de personnes y travaillant et leurs familles dans les villages environnants  pollués.

La totalité de l’uranium importé (Niger, Kazakhstan...) est centralisé dans un entrepôt  auprès de NARBONNE. Les riverains ignorent ce que contiennent les cuves disposées en rangs superposés à ciel ouvert. Une étude non autorisée, mais dont les détails ont été révélés sur France 2, à révélé  que le nombre de becquerels (unité de radioactivité d’une matière) sur les barrières du site, de l’eau environnante et des parcelles de terrain appartenant aux riverains dans un ordre décroissant, dépassaient de très loin toutes les limites autorisées.

De source sûre, jusqu’en 1989 au moins, des appelés du contingent surveillaient une des centrales nucléaires située à 29 km de MONTLUEL près de LYON sans formations et étaient irradiés. Ils en prenaient connaissance à leur sortie où ils étaient « décontaminés », mais pas sans risque pour la diminution de leur espérance de vie.

Les risques majeurs : l’utilisation d’une bombe nucléaire n’est plus une improbabilité

L’explosion d’un réacteur en France où ailleurs a une probabilité plus forte, du fait de l’âge des centrales et dont le démentèlement est repoussé. Le coût de ce dernier n’a d’ailleurs pas été calculé ni provisionné car aucune centrale n’a subit ce processus jusqu’aujourd’hui, pour maintenir un prix de vente au public acceptable et compétitif, autant que par manque de savoir faire.  Nous connaissons maintenant le prix à payer en morts humaines, faunistique et floristiques et le véritable coût du nucléaire en prenant en compte celui de la construction des  EPR qui ne cesse de grimper. Les fissures dans les réacteurs et les piscines de refroidissement est probable pour les mêmes raisons combinées au changement climatique. L’eau des piscines des réacteurs en pleine activité, outre ses radiations résiduelles, vient réchauffer les rivières et les fleuves et de nos mers, accentuant les effets néfastes sur la biodiversité aquatique et donc des prédateurs terrestres.

Les déchets : on peut leur attribuer le terme de catastrophe technologique. Leur largage passé dans les océans en constitue des bombes à retardement. Leur transport sur routes entre la centrale et la zone d’enfouissement est dangereux. C’est en soit une catastrophe que leur l’existence du césium-137 ne perdra sa radioactivité dans 300 ans et le neptunium-237 ne verra que 3% de ses atomes en 100 000 ans.  Les gouvernants donnent l’impression qu’ils ont une vision plus rapprochée de la disparition de l’espèce humaine qu’ils provoquent.

II - AUTRES SOURCES D’ENERGIE

Le charbon au début de l’ère industrielle, la machine à vapeur, le chauffage et l’industrie utilisaient quasiment uniquement cette source d’énergie responsable du « take off » ou décollage de l’économie des pays occidentaux comme celui du réchauffement atmosphérique. Depuis, la croissance et les gaz à effet de serres (GAES) se sont accumulés. Malheureusement, cette source est toujours employée.

Le pétrole, utilisé pour la première fois par Peugeot et Mercedes Benz en toute fin du XIXème siècle, s’est développé grâce au prix bas du carburant et paraissant intarissable, extrait des pays colonisés. Peu à peu, son utilisation s’est accélérée par le transport routier, l’aviation, puis à la transformation en électricité. Outre les gaz à effet de serre produits issus  de ce carburant, le fuel, le diesel et le kérosène, moins purifiés, émettent des particules fines nocives qui s’infiltrent dans les alvéoles pulmonaires  (situées au plus profond des poumons, aux extrémités des bronchioles, et sont la structure de base où se réalisent les échanges gazeux entre l'organisme et l' air). La brochiolite atteint de plus en plus d’enfants car leur poussette ou leur taille les expose davantage aux gaz d’échappement. Chaque année, la pollution aérienne cause des milliers de décès.

La première crise du pétrolière a été déclenchée en 1973 par les pays producteurs rassemblés au sein de l’OPEP pour décider eux-mêmes du prix de leur exportation. C’est à ce moment que l’énergie nucléaire balbutiante depuis les années 50 s’est déployée.

La méthanisation une vraie fausse solution sans avenir. Pour une tonne de matière première, la biogénèse apporte 1 tonne de gaz dont 60% de biogaz et 40% de gaz carbonique, GAES, rejeté et 9 tonnes de matière solide, le digestat. Le coût de production du MWh est inférieur, au moins les premières années au prix contractuel de rachat invariable et sur 15ans par GRDF. On peut attendre une baisse de coût de 85 à 65€ par MWh d’ici 2030 en envisageant des progrès techniques et l’augmentation des débouchés. Mais pour les projets futurs, le rachat baissera à 65 puis à 45€. Le nouveau producteur devra donc augmenter son rendement, s’il dépasse son seuil de rentabilité, ce qui est peu probable puisqu’il devra réinvestir pour  maintenir et rénover son installation sur 15 ans, au maximum.

 Dans la négative, son installation ne lui rapportera que la vente du digestat, sorte d’engrais, (de l’ordre de 9 tonnes sur 10 tonnes de matières traitée) à épandre sur les exploitations agricoles. Mais le carbone initial contenu dans le fumier et autres déchets issus de l’agriculture à été absorbé en gaz carbonique. Ce carbone nécessaire à la terre pour retenir les GAES (gaz à effet de serre) manquera dans l’engrais qui appauvrira la terre. Au fil des prises de consciences, quel  investisseur sera intéressé par ce procédé ? Les inconvénients  pour l’environnement et les habitants sont nombreux : explosions et  incendies supérieurs au nombre de méthaniseurs survenus en France  en 2021, dont plusieurs mortels.  L’artificialisation des sols, les odeurs désagréables et les baisses de fréquentation touristique et  du prix de l’immobilier les contenants des intrants en produits chimiques agricoles et en micro plastiques sont endémiques. La fréquentation touristique et  le prix de l’immobilier diminuent.

L’électricité hydraulique pouvait être considérée comme renouvelable, mais au rendement aléatoire.  A cause des sécheresses consécutives, il faudra abandonner sa multiplication et s’orienter sur l’énergie marée motrice.

Le photovoltaïque et l’éolien n’ont pas occasionné de morts semble-t-il.

III – CONCURRENCE  PRODUCTIVIT E DU TRAVAIL/PRODUCTIVITE TECHNOLOGIQUE

La richesse créée par heure de travail a depuis des décennies, et quels que soient les autres facteurs conjoncturels ou structurels, toujours été élevée en France en comparaison des pays d’Europe. Lors de la révolution industrielle les salariés étaient soumis à une Organisation Scientifique du Travail où chaque fabrication d’un bien était divisée en en une tâche la plus simple (le « travail en miettes ») opérée à la chaîne. Cette organisation s’est élargie à la production de services. Aujourd’hui, la technologie soumet l’homme à ses règles. La productivité dépend de plus en plus de la technologie et du numérique. C’est la machine qui guide le process de production, la surveille et la contrôle. Le salarié ne maîtrise ni le fonctionnement de la machine, ni les données numériques. Il en devient en devient esclave.

Ivan ILLICH démontre, dans sa relation de l’homme à l’outil (« La Convivialité » Editions du Seuil, 1973) que tout outil passe, par deux seuils d’utilité : le premier seuil étant celui qu’il atteint l’objectif pour lequel il a été créé ; le deuxième est plutôt un seuil de désutilité quand il devient destructeur ou asservit l’homme plus qu’il ne le sert. Il devient destructeur pour sa santé physique et psychologique. Cet outil empoisonne alors l’environnement industriel et naturel et représente un coût élevé en temps de travail, en consommation et ressources naturelles épuisables.

IV – DANGER DU TOUT NUMERIQUE POUR LES LIBERTES

Outre la gourmandise énergétique immense de ce système,  nul n’en maîtrise les tenants et aboutissants des données qu’il donne ou reçoit à part ceux qui l’ont conçu. Mais il permet aux sites qui les produisent des algorithmes de recommandation pour n’importe quel objectif payés par des commanditaires (orientation d’achats en ligne d’objets ou services dont  le consommateur final n’a pas besoin, informations ciblées…) et surtout contrôle des opinions personnelles, déplacements, compétences, actions…

Ajoutant à cela l’intelligence artificielle de robots humanoïdes ou autres et les drones, nous vivons une période que j’appelle technofascisme prévisible depuis les années 1980.

VI - L’AGROINDUSTRIE une catastrophe pour la santé et la nature

Dans un but affiché de nourrir le nombre croissant d’habitants de la planète, les exploitations agricoles ont été encouragées à s’étendre à des fins d’économies d’échelle. Elles sont devenues dépendantes de fabricants de phytosanitaires pour augmenter la productivité. Après une sélection d’espèces agricoles plus productives, résistantes aux aléas et au long transport (émetteurs de GAES), sont apparu les OGM. Les graines autrefois conservées pour le réensemencement devenant souvent impropres à la reproduction, l’agriculteur est devenu dépendant des distributeurs de graines, couramment les mêmes que les fabricants de phytosanitaires.

Par ailleurs, les sélections répétées et l’appauvrissement des terres arables du fait de leur surproduction,  il faut toujours plus d’intrants  chimiques pour obtenir la même production.

 La terre durcit et les racines ne peuvent plus s’enfoncer pour absorber nutriments et eau.

Il n’est plus contestable que les insecticides et pesticides sont cancérogènes et que tous les intrants pénètrent la terre,  imprègnent l’alimentation et l’atmosphère que nous respirons.  Tout comme les nappes phréatiques et les rivières, le sang des consommateurs de bio contient des nitrates, du cadmium et autres produits délétères parfois éternels.

Seules les générations précédentes remarquent que les aliments n’ont plus la saveur d’antan ; les scientifiques savent qu’ils n’ont plus la même teneur en vitamines et minéraux et que les populations défavorisées sont carencées.

La biodiversité diminue à une croissance exponentielle car la chaîne alimentaire se casse  de part en part : la flore,  donc les insectes et moins de pollinisation et d’anti-ravageurs naturels,  les oiseaux, moins de prédateurs terrestres. Il ne s’agit pas seulement de disparitions d’espèces, mais à l’intérieur de chaque espèce existent des variétés différentes qui ont chacune un rôle unique dans les écosystèmes dont la disparition dans le maintien ou l’équilibre ne se mesure pas avec le seul équivalent actuel : la monnaie.

IV - L’ELEVAGE INTENSIF une catastrophe pour la santé et la nature

L’élevage est également devenu industriel afin d’obtenir des produits laitiers et de la viande bon marché. Dans ces productions aussi, la technologie prend le dessus. Les animaux, dans des cages ou sur des plateformes tournantes sont élevés par milliers, illuminées artificiellement. Des machines commandées par ordinateur les nourrissent d’aliments dont ils ne se nourriraient pas en liberté, les abreuvent, il faut 1000 litres d’eau pour produire 1Kg de viande, et nettoient les locaux. Les laitiers sont trais également à heure fixe. L’abatage ne s’effectue plus que dans des établissements spécialisés, à la chaîne. Les bovins ruminants, émettant du méthane (tous les dioxydes sont des GADS) participent également au réchauffement climatique.

 Sans considération pour les besoins et bien être animal de sa naissance à sa mort, la quantité de la viande et du lait se perd au détriment de la qualité et au profit des éleveurs en intensif.

CATASTROPHES NATURELLES

I - FONTE DU PERMAFROSTE

Suite au réchauffement climatique lié à l’activité humaine, la fonte du permafroste (couches de glace soudant les rochers ente eux)  provoque en montagne des éboulements énormes et des glissements de terrain. Cette fonte permet également à l’eau de s’infiltrer dans les sols et les éroder, formant des dolines. Il s’agit de dépressions circulaires  allant de quelques mètres à plusieurs kilomètres de diamètre. Lorsque le sol cède sous son propre poids ou que d'importantes pluies accélèrent les infiltrations dans le sol, il s'effondre aboutissant à la formation d'un trou béant.

Le danger réside dans l’apparition inattendue et à n’importe quel endroit des dolines. Mais le plus grave danger réside dans l’apparition ciel ouvert des couches anciennes du sol contenant des GAES qu’elles ne peuvent plus retenir et des bactéries contre lesquelles les être humains, la faune et la flore actuels n’ont pas ou plus de défense immunitaires.

Chacun sait  que la fonte des glaces polaires accélère la montée des océans et celle des glaciers ne perpétuera plus le cycle des cours d’eau.

 II – L’ELEVATION DE LA TEMPERATURE DES EAUX ET DES OCEANS

La température des eaux douces et des océans va affecter dangereusement la faune aquatique, floristique et faunistique terrestre qui en dépendent, donc les ressources alimentaires mondiales. Elle va provoquer l’immersion de littoraux habités et fertiles et entraîner des migrations de populations de tous secteurs d’activité vers l’intérieur, qui vont se concentrer dans les villes déjà existantes ou à construire, accentuant l’artificialisation des terres, donc en chaîne le réchauffement climatique.

III – LA SECHERESSE : FAMINES ET GUERRES DE L’EAU

Les années de sécheresse successives ont déjà privé d’eau potable des populations de pays classifiés en état semi-arides. Des guerres de l’eau, prévisibles ont déjà éclaté ça et là en l’Asie, en Afrique et au Moyen Orient. Les famines vont devenir endémiques dans de nombreux pays, provoquant la mort en nombre des plus fragiles et l’immigration vers les pays les moins impactés.

Les guerres vont éclater en Europe orientale puis occidentale en lien aux migrations et à la répartition de la ressource en eau décroissante en quantité et qualité par zone géographiques, entre agriculteurs, éleveurs, entre industriels et population.

Pour la première fois, le réchauffement climatique questionne sur le choix de cultivars futurs  plus adaptés et le commerce mondial conjugué avec la disparition des biodiversités fluviales et marines.  Il soulève également le problème de la répartition globale de l’eau d’une ère géographique.

IV- LES DESTRUCTIONS PREVISIBLES

L’élévation de la température des océans va provoquer des cyclones de plus en plus fréquents et plus larges faisant plus de dégâts matériels et humains dans les pays où ils se manifestent déjà. Mais ils vont apparaître également de façon inhabituelle dans les pays à littoraux sans relief accentué.

La chaleur et la sécheresse estivales vont faire progresser les orages et la foudre puis les incendies déplaçant les populations en laissant des morts, détruisant les forêts, les villes et leurs infrastructures, les cultures et la faune. Les pluies du premier semestre n’arrivent pas à pénétrer les terres  et réalimenter les cours d’eau et régénérer les zones humides. En alternance avec les pluies diluviennes automnales et hivernales les phénomènes d’inondation et de glissements de terrains vont s’accentuer. Les avalanches, l’érosion sols et les éboulements de terrain sur les sols artificialisés vont se multiplier, d’abord localement puis à une échelle de plus en plus grande.

CONCLUSION

Tout ce que l’homme fabrique et sa nourriture sont constitués de matière, d’énergie et d’eau. Plus la population augmente et plus l’objectif de croissance économique est prégnant, plus les ressources naturelles s’épuisent rapidement.

En termes de coût, les catastrophes naturelles sont comptabilisées dans les Comptabilités nationales à hauteur de ce qui a été réparé par les entreprises et mis sur le marché dans le Produit intérieur brut. Mais les Gâchis pour des vies humaines, en matières et en temps, en perte pour le patrimoine commun et individuel sont-il calculés dans ce pseudo critère de « bien-être » qui sert de mesure de la croissance? 

Dans catastrophes naturelles, le terme naturel est minimisé signifiant que de tels catastrophes existaient depuis longtemps, et exonéraient l’économie libérale de sa responsabilité dans leur multiplication, leur impact, leur dangerosité. Elles deviennent délétères pour l’humanité entière versus une centaine de milliardaires et la classe de la haute bourgeoisie qui resteront toujours à l’abri. 

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