Ce ne sont pas des régimes autoritaires abstraits qui ont commis les pires exactions, pendant les régimes nazi, fasciste ou communiste. Non. Ce sont des gens qui, individuellement, ont adhéré et refusé de dire non au pire qu’on leur demandait d’exécuter…Ils ont accepté, quand ils n’y ont pas été contraints.
Mais aujourd’hui, en France, en Europe, peut-on dire que les gens pris au un par un sont sommés, couteau sous la gorge, d’aller tuer leur voisin, le faire enfermer, le faire disparaître, le faire taire ? Non.
Ceux qui s’adonnent à ce petit jeu-là savent très bien qu’ils endossent les habits du pire, et, en plus, en se croyant légitimes…C’est faux : ils avilissent la condition humaine, chaque fois qu’ils agissent de la sorte.
Je le répète, n’en déplaise aux bien-pensants conformistes d’une certaine gauche de la gauche, qui d’ailleurs deviennent de plus en plus haineux envers les leurs, et qui serait normalement ma « famille « de pensée, si ils fonctionnaient avec droiture :
Vous ne pouvez pas vous permettre les mêmes procédés que ceux qui ont été utilisés par les régimes autoritaires ou dictatoriaux. Sinon, cela veut dire que vous cautionnez les mêmes méthodes. S’il en est ainsi, alors c’est sûr, on aura Le Pen and Co, dans trois ans…
Je me souviens de deux évènements qui ont ponctué la campagne de Ségolène Royale, en 2007, et qui pour moi caractérisaient les impasses d’une certaine gauche, à l’époque les héritiers de la Gauche Plurielle, puisqu’elle agissait avec les mêmes pires méthodes que l’extrême-droite.
- C’était Lionel Jospin, qui, non content d’avoir démissionné de toutes ses responsabilités politiques- et il en avait, dans tous les sens du terme-, traitait à longueur de temps Ségolène Royale de folle, pour dire de malade mentale !
- Et le deuxième, bien plus singulier, c’était un bibliothécaire du voisinage, qui se refusait à commander le livre que Ségolène avait écrit en vue des élections présidentielles.
Et bien, à distance, et 7 ans après, quel constat peut-on faire ? Même si je le regrette.
D’une part que, Jospin venait de chez les trotskistes. Rien de répréhensible en soi, au contraire. Mais qu’est-ce que certains ont mal vieilli ! Voilà un homme, pris dans ses propres contradictions, et son impuissance politique, qui s’en prenait à une femme - digne, intelligente et combattive, et également de gauche - par le pire côté qui soit : sa prétendue folie !
Exactement comme firent les pires dictateurs de tous poils, enfermant dans leurs geôles, sous prétexte de « folie », tous les opposants aux libertés fondamentales…
« Que des mots », me direz-vous ! Non, non : le langage pour soutenir le pire, tout simplement. Ca promettait ! Et déjà, à l’époque, ça laissait songeur sur ce qui était en train de se passer en France, et qui, de fait, quand on l’observe aujourd’hui, ne faisait que confirmer et consonner avec la montée de l’extrême-droite, puisqu’à gauche avaient déjà pignon sur rue les mêmes procédés, et le même langage ! Ca a ouvert des autoroutes au discrédit dont le langage s’est fait le porte-voix, dans la bouche de qui on sait. Dégradation du langage, des rapports humains et des liens symboliques, etc.
Je le rappelle, on n’était pas encore sous le régime Sarkozy. Mais Dieu sait si nombre d’entre nos coréligionnaires, dits de gauche, ont aidé, de façons parfois très différentes, à l’avènement du pire…
Ils auraient pu faire autrement. Ils ont choisi à l’époque, clairement, de participer à l’avènement de la politique du pire : Sarkozy. Celle de Jospin en était une aussi (au-delà du sauveur qu’une certaine gauche attendait, un certain DSK, et du 2e futur sauveur auquel on a eu droit, un certain Hollande), alors que sa femme et philosophe, à l’époque- je ne sais pas ce qu’elle est devenue – s’opposait à toutes les avancées des gays et mariage pour tous, si je me souviens bien, etc. Sympathiques, ces gens-là!!!
Du bibliothécaire, qui avait toute ma sympathie, que je croise encore, et à qui j’ai refilé pour Noël, à cause de l’équipe qui l’entoure, des chocolats – et je suis vraiment contente de l’ avoir fait – je me souviens que lui non plus, il ne voulait pas de Ségolène.
A l’époque, il se disait plus à gauche. Mais à force de se vouloir toujours plus à gauche, à l’époque, certains nous ont tout de même fait passé par le trou de l’aiguille de Sarkozy. C’est pas jojo !
Et de fait, il doit avoir un statut indéboulonnable d’antifranquiste. Comme à la Commune d’Aligre, ceux qui « l’obtiennent », le gardent à vie ! Avec mon esprit libertaire, je me permets de dire que ce n’est pas une sinécure, ni un statut pour toujours, une étiquette qui vous protègerait du pire, comme les élus socialistes qui ne veulent plus laisser leur siège … et deviennent des élites indéboulonnables !
J’avais autre chose à faire de plus important, ce dimanche 4 janvier 2015. Mais vu que ces gens-là se permettent le pire, avec toujours les mêmes méthodes, en coulisse. Et ben, tiens, voilà pour eux. Et au lieu de vous amuser au jeu préféré des français: le chamboule-tout, en version hard, vous auriez été mieux avisé, si vous aviez eu une quelconque élégance ou distinction, de partager...
Et dommage que ces gens-là soient incapables de la moindre conversation d’intelligence. Ni même de partager quoi que ce soit, même pas ce qu'on leur offre! Mais seulement capables et uniquement, de confrontations brutales. Comme avec l’extrême-droite. La seule chose dont ils sont capables. Comme les pires brutes, en somme, que vous êtes. Et ça c’est très vulgaire.
Comme quoi, on peut être naïf, et préférer sa naïveté d’être humain, à la rouerie des loups qui vous entourent. Droite et gauche confondues. Et dont le moins que l’on puisse dire, ça ne donne pas envie de partager sa condition humaine avec de pareils tueurs !
A bon entendeur, salut !
A suivre, ces prochains jours:
1. Un Nouveau chapitre sur: Caen, la ville éventrée, défigurée et vendue par une gauche démissionnaire aux pires escrocs des grands groupes infâmes de l'immobilier. Une descente en flèche. Un corps démembré. Et l'illustration de ce que sait faire le corps médical, quand il vend son patrimoine. Confondant les corps avec les organes, ils ont débité en morceaux une ville, éventrant son espace intérieur, d'abord avec un tramway vieux de dix ans - qui est foutu et à remplacer-, ensuite en ouvrant et dépeçant un ancien Hôpital du centre ville, le Bon Sauveur, des vieilles bâtisses du 19 e siècle, quasiment addossés à l'Hôtel de Ville.
Cela prouve qu'ils ne comprennent absolument rien à ce qu'est l'intégrité physique des êtres humains, qui tient plus par l'image psychique de notre corps, et qu'ils ont eux confondu avec un pseudo et sommaire assemblage ou dépeçage de bouts de corps, transformés en bouts d'immeubles, dont 'ils ont "truffé" un lieu intouchable, à respecter symboliquement: un lieu qui consistait à " donner corps" , c'est-à-dire refuge et asile, à des êtres humains dont la fragilité psychique les avaient exclus du commerce de leurs contemporains et enfermés dans les coulisses de l'Histoire.
C'est la mémoire de ce lieu qu'ils ont atteint. Sans le moindre respect pour l'Histoire. Faire ça, au coeur de Caen, quand il existe un Mémorial de la Seconde guerre mondiale, pas très loin,vers la côte, ça relève du paradoxe, si ce n'est de la pire obscénité !
2. Les rebondissements de Forza Italia, à Paris. Après le tout Sarko-Berlusconi, les reconversions de nos contemporains, qui évidemment, n'y sont pour rien, n'ont rien fait, rien vu, rien pratiqué, avec les immobilères parisiennes et internationales, des ventes de voiture, immeuble, et toutes les "porcarias" qu'ils vendent...Notamment les bijoux, l'Art de seconde zone, les vêtements, et machins de toutes sortes, dont un certain nombre de boutiques du Viaduc se font l'écho depuis tant d' années...
3. Enfin, vous aurez droit aussi à une page d'histoire de l'Art. Façon de reprendre l'articulation souvent discuté entre Art et Politique. Avec l'exemple que j'ai sous les yeux. Celui du Commissariat voisin, affublé de deux reproductions de statues de Michel Ange, Les Esclaves. Nous en profiterons pour nous demander: est-ce que l'Art doit servir la Politique ? Ou est-ce que, comme je l'ai appris depuis toujours, c'est la Politique qui doit se mettre au service de l'Art. Le moment présent des politiques publiques à l'attention de tous les secteurs de l'Art en France me semble approprioé poue se reposer cette question. Qu'en pensez-vous ?
A bientôt.