De même que dans l'imbroglio des relations internationales dans le monde globalisé de ces 20 dernières années, on finit par ne plus savoir très bien, comme c'est le cas pour le terrorisme en France, qui a financé quoi ? Et qui se trouve de fait derrière les actes du terrorisme ? Donc qui sont les commanditaires ?...
Le récent article de Médiapart, publié cette semaine en somme que ce sont des relations extérieures douteuses des successifs gouvernements français avec les dictatures arabes, pour des raisons économiques de ventes d'armes, qui se sont bien probablement retournés contre la population française-objet du terrorisme, en conséquence donc de certains contrats financiers juteux...
Dans ma génération, et à juste titre, on s'est toujours méfié des militaires et de la police, à cause de l'Histoire française contemporaine, dont on a jamais voulu être complice, et des compromissions de ces dites institutions dans les graves délits relatifs à des Crimes contre l'Humanité !
S'il s'agit toujours de position subjective et de responsabilité individuelle, quand on aborde des questions relatives à des traumas confrontant le sujet à un réel traumatique "hors-sens", il me semble fort nécessaire de rappeler la toile de fonds sur laquelle se déploient aussi bien les actes de terrorisme à la française, que les exactions militaires des pays européens ex-colonisateurs sur leurs terrains d'action comme en Afrique, par exemple !
Ca évite de faire des contresens sur les causes, sur les évènements, sans les ramener et les réduire à de pures conjectures individuelles, même si celles-ci doivent être prises en compte.
Par exemple, il est une question sous-jacente à la problématique brièvement évoquée ici qui peut sembler réductrice mais n'est pas sans intérêt :
Vaut-il mieux soigner quelques militaires ou policiers en errance dans leur profession de par leur propre choix professionnel, ou aller plutôt renforcer les rangs de prise en charge et soutien à tous les soignants, enseignants, professionnels de toutes sortes, etc... et hommes de justice en errance dans un pays qui les a réduit à la portion congrue ?
La question de la disparition des corps par la dictature argentine qui a rendu impossible un véritable deuil ne se réduit pas à un simple deuil.
Il a fallu et il faut encore retisser les liens entre des générations qui ont été coupé de par le fait ignoble de l'appropriation par des militaires d'enfants de disparus, c'est souvent Le collectif des Grands-Mères de la Place de Mai qui ont tenté d'y surseoir, mais surtout n'ont jamais cessé la lutte de résistance aux ex-tortionnaires, en les traquant, comme l'a fait ici en France Serge Klarsfeld pour traquer les ex-nazis, dont le rôle symbolique de lien entre générations et de dénonciations sans fin de l'implication des militaires argentins comme tortionnaires de sa propre population ont permis qu'une histoire émerge et ne reste pas refoulé comme au Brésil.
L'avénement d'un Bolsonaro est bien le signe au Brésil que l'amnistie, et ce type de questions dont on n'entend plus jamais parlé quand on aborde l'histoire de ces dictatures, a plutôt été un facteur de refoulement d'un passé de tortionnaires qui a permis le retour de ceux-ci par la voix de l'actuel président ...
Il y aurait beaucoup à dire !
Mais garde aux dévoiements des institutions qui, comme le disait déjà Freud, peuvent nous mener au pire...que ce soit l'Armée, l'Église ou la Police, trop souvent bras armés des procédés criminels et facteurs de répression amenant à des régimes totalitaires !!!
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D'où s'en prémunir en le regardant en face, plutôt que l'éluder !