Marie Christine GIUST

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Billet de blog 8 septembre 2014

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Merci aux journalistes conscients de leurs responsabilités !

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Pourquoi la DGSI ne transmet pas ses infos au parquet ? J’ai une petite idée, moi, pour répondre à la question posée ce matin par Libération. Simple hypothèse, mais hypothèse plus qu’étayée. Expérience personnelle exceptionnelle, mais pas enviable. Il était temps que les journalistes l’ouvrent ( la bouche) - donc merci à eux, parce que, sinon, il aurait pu y avoir aussi, prochainement, des femmes, à Paris, qui disparaissent très vite… après avoir subi des années de rétorsions djihadistes très conséquentes, de la part de leur voisinage, alors qu’à deux pas – incroyable mais vrai - se trouve un commissariat dont on a appris seulement très récemment qu’il était le local de la Police des Polices. Ca laisse songeur, ça oui. Mais sans aucun doute, ni illusion. Vous allez voir !

 Petit retour en arrière. Durant les années Sarkozy, à partir de 2007 - donc la présidence sarkozy - je me souviens qu’à chaque fois qu’il y a eu une manifestation d’importance, pour faire front et résister aux mesures prises par ce nouveau gouvernement pour démanteler tout le service public, que ce soient les Universités, les Hôpitaux Publics, l’Éducation Nationale, la Santé Mentale, la Justice, etc., et j’en passe, ma rue, la toute petite rue Rambouillet, entre la Fontaine et le commissariat, se remplissait tôt le matin, même si la manifestation ou le rassemblement avait lieu à l’autre bout de la ville, d’une quantité impressionnante de camions de CRS, sans qu’il n’y ait plus l’espace d’une aiguille pour circuler dans ce bout de rue, ni même un quelconque voisin pour partager, d’une part, l’étonnement de cette situation pour le moins surprenante, mais également pour s’indigner conjointement de l’existence d’un quartier très condescendant, et plus, voire totalement complice, avec toute cette exhibition de force et de répression policière potentielles…

 Je me souviens aussi qu’à l’époque, j’arrivais encore à recevoir chez moi des groupes de lecture de psychanalyse, ce qui alors s’est rapidement interrompu, aussi pour faute de combattants n’arrivant pas jusqu’à ma porte, il va sans dire ! Et aussi par l’incapacité de mes concitoyens, à l’époque, à entendre que la situation française s’était déjà largement dégradée, et qu’on était un certain nombre, pris gravement en étau dans cette histoire, sans l’avoir vraiment demandé, cela va sans dire ! La suite, j’ai dû la vivre à peu près seule, en me battant et débattant avec l’extrême-droite française, largement épaulée par le voisinage le plus proche. Et des années durant, mais je l’ai déjà écrit, subir les pires représailles jusque dans mon habitation.

 Le plus important, que je veux pointer ici, c’est la chose suivante : que fallait-il qu’il arrive, la catastrophe mondiale actuelle et la pseudo-crise concoctée par les pires voyous ( et j’y inclus les représentants officiels d’à peu près toutes les institutions internationales, type Lagarde au FMI), pour que certains hommes ( plutôt que des femmes), prenant conscience de la gravité nationale, mais également internationale, acceptent de sortir du bois, ce week-end, pour se prononcer, enfin, publiquement sur cette question si grave, et centrale, qui concerne : l’implication de groupes constitués d’importance dans les réseaux, en France, comme à l’étranger, qui ont facilité sur dix ans et plus, l’implantation des djihadistes au cœur de nos villes.

 Merci ce jour, à Libération qui, très certainement, a pris cette décision, et a eu ce geste, en collaboration avec un collège d’autres médias conscients de la gravité de quelque chose qui ne devait, mais surtout qui ne pouvait plus, être tu. Je regrette franchement d’avoir dû payer si cher, tant d’années, les renoncements de tant d’hommes, aux manettes et responsables politiques - mis à part quelques rares – et d’avoir failli y laisser ma peau, moi aussi même si différemment, dans cette histoire sordide de terroristes, largement soutenus et amplement alimentés par de larges franches de la population et des autorités nationales. Sans que personne ne sourcille…J’ai crié dans le désert des années. Je n’ai pas été entendue, à la mesure de l’horreur vécue. Considérée comme une hystérique de service. Merci, les mecs. Et je tiens ici à le rappeler. De ces années où des gens de la police m’avaient même suivi jusqu’à Courseulles, en Normandie, seul lieu encore où j’avais trouvé un petit hôtel, me permettant encore de me rendre à Caen, pour voir ma mère, et avaient décidé d’y installer je ne sais plus quel ministre de sarkozy, pour que ce lieu me devienne définitivement interdit, et ainsi l’accès à ma mère, et l’on peut le dire maintenant, par les soins des sbires de sarkozy : en premier lieu, sa police à lui, d’extrême-droite !

 Pourquoi la DGSI ne transmet pas ses infos ? Je n ‘en sais rien. Par contre, ce que je sais, c’est que, d’où j’étais (Y’a quelqu’un qui ne connaît pas encore mon adresse ? Ca m’étonnerait ! Mais c’’est pourtant, maintenant, ce qui me protège et me permet d’écrire – ce que j’attendais depuis des années !), il était depuis très longtemps facile de voir les connexions et collaborations de toutes sortes, entre les secteurs les plus disparates de la société civile, et certaines autorités policières, officiant dans le quartier.

 Et quand je disais, à droite ou à gauche, que c’était une pègre totale, mon quartier, les descendants d’habitants du 12e, étaient toujours prêts à se rebiffer et considérer la beauté apparente d’une belle coulée verte, etc. Ce qu’ils ne voulaient ni voir, ni regarder en face, c’étaient les hordes de néo-nazis qui descendaient le dimanche matin, pour envahir avec leurs joggings d’un genre nouveau, la belle coulée verte, interdite depuis lors aux marcheurs et piétons, largement bousculés, hués, et insultés, très régulièrement par ces obscènes d’un genre nouveau, qui s’étaient appropriés les lieux, comme ailleurs Le Louvre, l’Institut du monde Arabe, la BNF, etc., avec la complicité des bien-pensants ! Un détail parlant, comme mille autres. Pour parler de la société civile, probablement impliquée et collaboratrice du pire, pas besoin d’aller loin. Tout ce qui s’étale de boutiques du seul immeuble, celui que j’appelle de toujours « Le Bunker de Bouygues », a vu défiler les postiers djihadistes, arrivant en hordes de la Rue Erard, et tout le touin-touin. Et gare à moi, qui suis allée demander protection à une mairie de gauche qui m’a renvoyée aux escrocs de l’OPAC, dans la foulée, sans le moindre scrupule, ni le moindre geste solidaire, alors que l’ex-maire maintenait des contacts précieux et proches – elle a eu dans l’immeuble ces plus proches collaborateurs – avec des gens de Neuilly, etc., et même je l’avais déjà écrit, des collaborateurs trop proches à mon goût de la police locale.

 Au passage. Pas une personne, en dix ans et plus, pour trouver sympathique ou solidaire de m’accueillir à déjeuner, ou passer quelques heures hors de cet enfer. Question : ou bien, je n’ai pas les manières. Ou bien, ce monde qui nous entoure était déjà largement et réellement, devenu cruel et semblable à ceux que l’Occident dénonce. Des barbares occidentaux, facilitant amplement l’implantation et le développement des autres barbares issus d’Orient. Sans cœur, sans solidarité. Mieux même, il y en a, à gauche, qui continuent à se prévaloir de la police locale pour vous faire taire, c’était en juillet, quand vous énoncez que la gauche du quartier a participé à la politique de pire : une politique aussi policière ! De gauche, cette gauche-là ? A voir ! Malgré certaines proférations verbales qui ne coûtent pas chers…

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