Marie Christine GIUST

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Billet de blog 11 juillet 2014

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Jeitinho, quebra-galho e trambique, etc. e tal

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Jeitinho, quebra-galho, trambique, etc. e tal

 Le modèle brésilien de la corruption généralisée s’exporte très bien en France ! Un signe : Exit les Veinstein et autres gardiens d’un temple et d’une vision obsolète de l’époque contemporaine, celle de la poésie, délicatesse et grâce, et tout ce qui allait avec.

Jeitinho, quebra-galho, trambique, etc. e tal. Ces mots qui disent si bien, au Brésil, les diverses manières de se débrouiller, et de « faire avec », individuellement, ont, semble-t-il, obtenus ample usage et droit de cité en France,  en particulier depuis l’époque sarkozyste, - dont on espère bien qu’on n’aura pas à se le « repayer », en 2017 – et son régime autocratique, avec la corruption qui va avec.

 Nous sommes à l’heure des mafias internationales. Et c’est le lien entre toute forme de dictature militaire, fasciste, ou financière, et la haute corruption, que je veux ici pointer et souligner. Celles qui associent le plus souvent de nos jours, corruption immobilière, trafic de drogue, mafias en tous genres, et même prostitution, affaiblissant considérablement les fonctions régaliennes d’un Etat central, qui assurait encore récemment en France, les acquis sociaux du modèle républicain !

Tout cela, pour embobiner les populations mondiales. Entourloupe généralisée, au profit d’une pègre, qui voit proliférer toutes ces pratiques propres aux périodes de dictature, avec maintenant l’adhésion au modèle du «  jogo de cintura » du foot brésilien, qui vient de perdre ses lettres de noblesse à force de penser un modèle de développement, uniquement à l’aune d’un art consommé du dribble, qui n’existe déjà plus au Brésil. Preuve que tous ces livres récemment publiés en France nous faisant son éloge, étaient déjà dépassés !

Encore une fois : « il ne faut pas prendre des vessies pour des lanternes ! » Ceci est un appel à tous les anarchistes et libertaires de ce pays, pour voir si l’appel récemment lancé sur Médiapart par les intellectuels de ce beau pays va avoir de l’effet !

Après la Seconde Guerre Mondiale, on disait : « plus jamais ça ! » Et puis aussi :

« On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas ! »

Un ou deux exemples d’un innommable français, et d’une IGNORANCE, qui se portent TRES BIEN  chez nous.  D’abord : un des deux d’Arvor - Poivre,  - celui qui a pris la tête de France Culture, après avoir dirigé des années Culture-France à l’étranger, à l’époque sarkozyste - vient d’interdire la retransmission sur France Culture de la dernière émission d’Alain Veinstein, en forme d’adieu. Ca fait froid dans le dos ! Même si, sous la pression de ses coréligionnaires, il a dû revenir en arrière, et finalement « autoriser » sa diffusion. Combien de petits chefs sur nos antennes ! Sans parler de Laurent Joffrin, et son retour à Libération, récemment : j’avais honte. Il parlait de la modestie de Jean Daniel, son maître, et il avait toute l’infatuation d’un homme hautain, voulant se faire applaudir et aduler : quelle stupeur ! Quels exemples de démocratie et de contamination « sarkozyste » sur les chaînes nationales et radios publiques. Après France Télévision, et Bygmallion !

 France Musique, de son côté, avait appris que la nouvelle ministre de la culture, excusez du peu, ne s’y connaissait pas particulièrement en musique classique. Les lobbies de la chaîne, comme pour Woerth avec l’hippodrome, en ont profité pour tomber à bras raccourcis sur nos plus beaux fleurons et nous refiler des jeunes « croutes sarkozystes », doublures de l’ex-directeur du Musée du Louvre, avec son Abu-Dhabi, et faire la promotion d’une « certaine » musique baroque, en nous vendant Versailles, ses fastes et ses abus, sous toutes les coutures. C’est approximatif, mais c’est assez parlant.

Exit les penseurs de la matinale, les Bourseiller et autres libertaires. Et bienvenue à tous les vendeurs d’illusions brésiliennes, avec un Valero se glissant dans la grille d’été, pour nous vendre, au son d’un générique de hall de gare, avec départ pour Rio et Ipanema, …

Et le Brésil  footeux qui se vend à souhait avec le Mondial, avec en prime un embarquement immédiat, dans le style obscène de la pub d’Arte, avec son «  moi, je m’envoie en l’air avec… ».  J’espère bien que les gens ici interpellés ne vont pas se montrer aussi procéduriers que toute la clique de l’UMP et ses adeptes à gauche, pour faire procès à un quidam qui, comme tous ceux qui n’ont pas voix au chapitre sur les ondes, veut seulement pouvoir dire ce qu’il pense comme auditeur, et critiquer ces pratiques nationales qui ont tant à voir avec le « jeitinho brasileiro » dans ce qu’il a de plus détestable : pratiques invisibles (comme Les Villes Invisibles d’Italo Calvino) de corruption, et petits et grands arrangements à moda brasileira

Ah ! Vendre, acheter, se faire acheter… ET SURTOUT, SE VENDRE AU PLUS OFRANT !

Sans percevoir qu’en obtenant cette tranche horaire sur France Musique, par exemple, pour y étaler sa confiture brésilienne, pas un auditeur qui ne soit dupe de la manip et du marchandage. Bravo Valero, toi et Emilie, vous êtes des pros de la radio, ça s’entend !  Toi, avec ton miel pseudo-brésilien, et elle, avec son style de tueuse post-moderne, qui doit faire chic dans les allées de l’Opéra Bastille ou celles des jardins de Versailles

De plus,  ces petits arrangements qu’on ne supporte plus, dégradent systématiquement la qualité de l’expression artistique et culturelle, au profit d’un «  tout se vend ! », qui renforce le « tout se vaut » de la situation mondiale, et même les guerres ou les « graves crises financières » qu’on nous vend partout pour «  du vrai » et « du dur » !

Tout participe donc d’un processus généralisé : l’entourloupe. A toutes les échelles. Entourloupe,  petits et grands arrangements avec le fisc, d’abord, puis avec la morale civique, et enfin avec les droits de l’homme et du citoyen, bafoués chaque jour par ceux qui se sont arrogés, à quelque titre que ce soit, les commandes des politiques menées : économique, culturelle, artistique, universitaire, scientifique, médicale, etc.… sous les yeux effarés, mais pas dupes, de l’ensemble de la population mondiale, prise en OTAGE par une bande d’escrocs internationaux qui nous font les poches tous les matins, et du matin au soir, pour leur seul profit personnel ! En nourrissant l’illusion qu’ils resteront célèbres. Ils se trompent grandement… 

Pour ceux qui n’auraient pas encore compris comment ont disparu certaines civilisations : l’égyptienne, la romaine ou la grecque : à bon entendeur, salut !

A bientôt, une nouvelle chronique d’un monde parisien en déliquescence.

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