Marie Christine GIUST

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Billet de blog 11 août 2014

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Dépôt de Plainte contre X

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comme le dit si joliment Jean Christophe Rufin, dans un texte si drôle, Compostelle, Randonnée Eternelle, la mémoire, c’est le fil d’où l’on tire la substance des images passées restées gravées, et vaut toutes les prises de notes de journaux obsessionnels.

Je m’étais tranquillement assoupie en lisant ce livre si confortable pour « le pèlerin de l’esprit » que j’étais récemment devenue, en tissant, des heures durant, la toile d’une écriture imprévue, quand m’est revenu un souvenir, attaché à une démarche précise, faite le 6 mars 2014, bien infructueuse alors, mais qui concentrait en elle-même l’apothéose du régime d’escroquerie dans lequel j’avais cohabité tant d’années avec mes voisins.  Et qui avait eu pour conséquence notable de me mettre sérieusement en danger, dans mon quotidien, bien au-delà du possible,  et surtout du supportable !

Certaines situations, c’est lorsqu’on arrive à en dire quelque chose, et à les nommer, avec des mots précis et circonstanciés, qu’on sent s’éloigner le danger qu’elles portent intérieurement. Et combien elles sont encore explosives, tant que ce travail d’épuration langagière, identique au travail des orpailleurs qui déganguent leurs pierres précieuses, n’est pas entièrement effectué. De fait il y avait eu un quatrième évènement avec la police, d’ailleurs vraiment la seule rencontre à mon initiative. Lorsque, passés quelques mois de cette inondation dévastatrice qui avait la seule façon envisagée par les bandits du quartier pour me faire déguerpir – et passé également le temps qu’il avait fallu pour sécher le sol et que disparaissent finalement les moustiques et autres insectes qui s’étaient progressivement emparés des lieux, sans que je ne réussisse à faire revenir l’assureur qui avait désinfecté l’appartement, pour lui signifier combien leur travail avait été par trop approximatif – je me voyais quotidiennement, à un moment où l’activité de contrebande et de drogue battait son plein dans l’immeuble, - et où l’on voyait débouler en face de l’immeuble, stationnés chaque matin dans des voitures de plus en plus rocambolesques, les voyous qui devaient débouler de l’Essonne, Corbeil notamment et ses voyous proches de Dassault – je résolus que mon quotidien étant devenu insupportable – ce qui n’empêchait pas mes voisins de m’assaillir quotidiennement, leur seule arme trouvée contre moi qui ne supportait plus l’intensité de leur trafic délictueux et surtout leur voisinage crapuleux, je décidais donc d’aller porter plainte contre X – ce que je fis,  choisissant, bien évidemment, un autre commissariat que celui qui se trouvait littéralement sous mes fenêtres – Je m’y engageais, après être allé en informer quelques connaissances, dont amis et banque à ma nouvelle adresse dans le 4e- au cas où il m’arriverait quelque chose- je m’en fus donc déposer plainte. Et j’eus deux surprises mémorables, de celles qui vous laissent ahuris de stupeur devant l’incongruence de vos contemporains, et leur pétulance d’escrocs.  Ce fut, d’une part, la réaction des gens de  l’immeuble, et, ensuite, la réaction également plus que surprenante  du commissariat. Cherchant à renverser la situation qui me voyait être poursuivie et assaillie  chaque jour, dans mon immeuble, la femme du gardien, postière à l’agence de l’Hôtel de Ville, à qui je déposais un double de mon dépôt de plainte, pour la faire circuler entre eux, et les faire reculer tous, dans leurs agissements éhontés, procéduriers, vulgaires, mensongers, insultants, quotidiennement, à mon égard, cette femme donc réagit comme si c’était elle qui était dans son droit, avait raison, la loi de son côté, et que j’étais répréhensible,  que je gênais le voisinage depuis des mois, et que tout le voisinage se plaignait de moi ( !!!), – alors que je ne leur adressais plus la parole à aucun, depuis de longues années – depuis les barres de fer dans le local à poubelles, le courrier non distribué pendant des années, les journaux jamais retrouvés dans ma boîte aux lettres, les sonneries de téléphone deux à trois fois par jour, fixe et portable, pour me prévenir mais aussi m’intimer de ne pas bouger pendant leurs heures de traficqui d’ailleurs se faisaient via les poussettes des enfants, et les salopes de petite bourgeoise, le bec enfariné à me faire croire qu’elles étaient de bonnes françaises, comme du temps de Pétain ! Etc. Avec la même arrogance que Sarkozy inventait avec son avocat de bandits pour construire des doubles scénarios d’une même histoire, l’officielle et l’officieuse. Je m’entendis dire, au Commissariat de 4e que ma plainte était irrecevable. D’abord, dans sa raison : le trafic de drogue. « -Ah, la drogue ???... ». Puis dans la manière d’y surseoir, « - Ce que vous dites n’est pas clair, je n’y comprends rien, je vais aller chercher ma supérieure ! ». J’       avais apporté, une déposition très courte et claire, sur papier, pour ne pas être sujet à caution, et dont j’avais pris la peine et la précaution d’envoyer une copie à mon avocat, comme je le faisais chaque fois utile. Moi qui avais, depuis plus de deux ans, de multiples raisons objectives de me plaindre de graves atteintes à ma liberté de circulation dans l’immeuble, mais aussi d’atteintes à mon intégrité physique et morale, qui vivait de plus en plus sous la menace de ces gens- là, qui, plus ils se sentaient en faute, gravement, plus ils m’attaquaient et commençaient à vouloir ma peau – il faut dire que ne sachant plus comment me protéger de leurs infamies quotidiennes, j’avais opté pour le silence radio – style black-out total. Je circulais donc dans le quartier, sans ne plus regarder personne. J’avais dit : «  - Je ne parle pas avec la pègre ! ». Et c’était vraiment de pègre dont il s’agissait. Et je pensais : de celle qu’un certain commissaire, là au cœur de son château-fort voisin, manipulait comme des marionnettes à son service, mais également lui étant redevables de quelque chose, sinon impossible d’aliéner de la sorte les individus ! Des gens pris dans un contrat pervers. M’appliquant leur régime très sado-maso, et me le faisant subir. Sans aucune classe, ni distinction. Comme la pègre qu’ils sont vraiment. Et comme les fascistes décrits dans le livre de Carlo Levi, sans la moindre considération, ni prévenance- c’est le moins que l’on puisse dire- pour les «  intellectuels », pour tous ceux qui, assis à leur table, tentent de réfléchir, de penser et d’écrire le produit de leur compréhension des choses de la vie, jusqu’à même sur la gravité du monde environnant, inclus sur le plan politique. Cela ne vaut rien ! Je ne retire rien : la pègre, donc, sous les apparences d’une bourgeoisie tranquille de quartier. Avec, je le répète, la pétulance (une seule fois) de la femme du gardien, que je n’ai plus jamais revue, voulant m’accuser, par inversion, de tous les maux dont je souffrais, à cause de leurs attitudes et comportements de très grands  délinquants ! Un comble.

Pour le commissariat, le trafic de drogue n’était pas un délit. Et pour mon voisinage, c’était moi la délinquante, puisque je m’y opposais et que je les empêchais ainsi de trafiquer tranquillement. Et ils étaient capables de rapports de force, et même de violence, ce que, dans la cour intérieure de l’immeuble, je connus une ou deux fois.

Un monde à l’envers, à l’image de ce que devenait le pays dans lequel je vivais. Escroqueries, mensonges et dénis à la grande échelle. Un monde d’escrocs et de dénis monumentaux. Des gens prêts à tout pour leurs drogues. Devenant dangereux et même violents si l’on voulait s’interposer dans leurs magouilles. Faisant même intervenir indirectement nombre d’impliqués : voisinage, autorités locales, Commune d’Aligre, etc. Jusqu’à même, des gens de nouvelles boutiques, comme Lusofolies. Reconstituant sous mes yeux, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire : un réseau, d’escrocs. J’avais dû vivre des années enfermée dans mon appartement. Les choses avaient empiré quand ils avaient commencé à tout couper : Internet, la télé  définitivement), la radio (régulièrement), l’eau chaude de la douche (tout l’été 2012), l’électricité (l’été suivant), etc. en plus des eaux usées sur tout la surface de l’appartement. Puis les « flics » à la MAIF (véridique), au Rectorat (un soufifres), à l’OPAC (leurs tueurs habituels). Qui dit mieux ? D’autres preuves de leurs exactions ? Et façons de faire ?

Donc, tu l’auras compris, lecteur : dépôt de plainte contre X, refusée par les soins et « sbires » de la police, au prétexte de ma « maladie mentale » de 2004, quand eux-mêmes m’ont internés abusivement, un samedi matin, avant l’aube, et m’ont emmenée de force, alors que je dormais, et suis partie en pyjama - et dont depuis ils se sont servis toutes ces années pour trafiquer sans que personne ne puisse contrevenir à leurs méfaits exorbitants. Des escrocs, vraiment ? !!! « - Elle ment »,

« -elle est folle », et tout le touin-touin (!?!).

Faut vraiment être des escrocs, n’est-ce pas ? J’aurais dû le mettre noir sur blanc dans mon courrier au Ministre de l’Intérieur.

C’est ti pas jolis comme précédés ? Ca relève de quoi, juridiquement ? Est-ce que ces gens-là sont aussi couverts par l’ex-ministre de l’intérieur, de gauche, le gros Vaillant ? A voir.

Une touche de gaité pour finir. Je crois que je vais lancer une pétition, pour qu’on garde Thierry Beauvert à la Matinale de France Musique, toute l’année. C’est autre chose, n’est-ce pas, quelqu’un de drôle, informé, élégant, libertaire, décapant, précis, joueur, taquin même, etc. Et surtout fin connaisseur de musique. Qu’en pensent les lecteurs de Médiapart ?

Et mes excuses à tous ceux de France Musique que je n’ai pas pu citer l’autre jour. Je pense à Michelle de Georges, Dominique Boutelle, Marc Dumont…C’est sûr, j’en oublie encore. Ah oui, tiens, Denissa, que j’aime tant. Mais ils savent que je les apprécie tous, énormément.

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