Un coeur naît pour la liberté ne se laisse pas réduire à l’esclavage2004. Loi Accoyer, et entrée de la France dans une politique des lois d’exception, sur la liberté d’expression et la liberté de parole. La psychanalyse s’inquiète. A juste titre. Mais elle n’est pas la seule…Une certaine France retient son souffle. Comment en effet pouvoir imaginer exercer la psychanalyse en état de lois d’exception ? Et ce n’est qu’un début…
Puis progressivement, et en coulisses, se prépare l’entrée en jeu, qui doit lui succéder, d’un régime d’exception. Entrent en coulisses, et en action, tous les réseaux d’une France d’extrême-droite, celle héritée de l’Algérie Française, et qui n’ayant plus le scénario de l’Amérique Latine, et de son plan condor, pour exercer ses mesures de rétorsions et d’intimidations, se redéploie progressivement, « sans coup férir » ( !), dans toute l’Europe. A l’image du Brésil de la dictature.
On peut dire que commencent alors la montée progressive et la participation de la société civile, à la mise en place, à travers un exercice dangereux et inhabituel en France, d’un régime fort, qui va progressivement s’adosser aussi, en plus d’une frange des forces militaires, sur une police elle aussi d’extrême-droite.
Militaires et police de la France Afrique s’activent, invisibles, et se mettent en place, comme ce sera le cas de postes régaliens que le gouvernement S. leur offrira- et se réorganisent progressivement des réseaux, en sourdine dans la société civile, profitant d’un néo-libéralisme débridé, des mesures d’exception du Patriot Act américain, après les évènements du 11 septembre 2001, etc… Avec le soutien, progressivement dans le monde, de certains pays comme le Brésil (ou la Russie de Poutine) qui, s’il vient de faire accéder au pouvoir un représentant du PT- Parti des Travailleurs- n’en continue pas moins à faire tenir les manettes par une frange incompressible de militaires qui, eux, vont donner continuité, en sous main, au régime d’exception des années de plomb…sous de nouvelles formes, notamment dans le tout libéralisme d’un immobilier et de grands travaux, idéaux pour le développement et la croissance économiques…
Mais vont apporter leur lot impressionnant, dans tous les secteurs de la société civile, au dit « système D », le fameux « jeitinho brasileiro » qu’il serait certainement temps de remettre en cause, car en fait il cautionne et avalise plutôt un régime d’exception par des modalités de survie, plutôt qu’il ne le combat ni ne lutte pour la restitution d’un régime démocratique adossé sur des droits inscrits dans la loi. Une lutte avec et pour des armes démocratiques à reconstruire !!!
Partout se mettent en place en France, deux scénarios politiques ainsi que deux discours pour les soutenir, et ceci parallèlement. La France se divise, se dédouble, se répartit en double jeu et double discours. Favorisant de la sorte l’entrée dans toutes les instituions publiques comme privées d’une extrême-droite vite légalisée, mais même souvent légitimée dans les discours de la doxa médiatique et nationale…
D’un côté, une part importante de la population va être requise, des jeunes surtout, pour confirmer les choix néo-libéraux de la France, dans le contexte mondial, principalement dans le secteur tertiaire et les médias, Internet en première ligne, les serveurs portables aussi, et les grands réseaux de communication, qui tous vont absorber une jeunesse sans diplôme, et sans tradition politique, pour en faire les robots standardisés d’un nouveau modèle économique, et politique, sans valeurs morales ni éthiques, sans conscience ni vision humaniste, s’alliant au « tout consommation », dans un cynisme total, politique comme économique, et une aliénation mentale, de première !
Une première guerre civile s’installe alors en France, avec des formes de résistance, au coup par coup, au groupe par groupe, au clan par clan, à la tribu par la tribu, etc… Et c’est même là qu’on s ‘aperçoit que le modèle français a déjà failli : impossible de discuter, sinon entre-soi. Le tout politiquement correct a déjà fait depuis longtemps ses ravages. Et exit, depuis longtemps, toute parole libre, dans ce pays naguère libertaire ! Impressionnant, stupéfiant. On est déjà entrer dans un système communautaire qui a eu raison de nous, et a verrouillé également toute circulation libre des idées, dans un pays qui redevient la France franchouillarde de notre enfance, pré 68, en pire, puisque les relans vichystes et pétainistes se cessent de prendre du terrain, et de progressivement s’afficher comme la seule France. La vraie. Ca promet déjà… Une grande partie de la population française plie et ploie finalement, acceptant le pire.
Plus de circulation possible dans la société française, si ce n’est la réduction à un clan ou une secte, qu’elle soit politique, sociale, culturelle, militante, universitaire, associative, psychanalytique, etc. Ceux parmi les jeunes qui, n’ayant pas eu la chance de rejoindre les « grandes écoles » françaises (si c’en est une, et dont on nous bassine les oreilles), ou d’intégrer ce « nouveau marché du travail », resteront définitivement sur la touche et viendront grandir involontairement, une partie de la réserve des futurs terroristes et djihadistes, vue la reprise en main simultanée et l’infiltration des Frères Musulmans et d’un islam radical, dans les banlieues éloignées, et abandonnées. Dans les prisons, etc.
L’époque Sarkozy va signer l’apogée d’un système politique verrouillé sur le plan des libertés fondamentales, rejoint par une bourgeoisie nationale en quête de revanche des soixante-huitards, mais surtout s’aliénant dans une perspective du « tout fric » sans aucunes limites, qui, associé et soutenu par la corruption, va grossir les rangs d’une mafia internationale assise sur l’immobilier, la drogue, la mafia et un régime politique d’exception, pour exclusivement servir des intérêts particuliers. On voit fleurir le pire, tous les jours un peu plus, et une population française « s’accommodant » de plus en plus avec ce pire, les années passant. Un modèle fort ressemblant au modèle brésilien de la dictature, avec son incontournable « jeitinho » : tous les jours dans nos assiettes !
On l’a bien vu. Les discours de Sarkozy étaient à la mesure inverse de ses actes. Le hiatus était définitivement établi entre paroles et actes. Le tout répressif, mis en place avec le soutien des ex- de Pasqua, les fascistes italiens de Forza Italia présents sur le territoire, les ex-tortionnaires de la France Afrique dans son ensemble, incluant l’Algérie Française, etc. se diffuse massivement, ainsi que ses idées nauséabondes… Il y faut le soutien quotidien, et des années durant, de certains militaires et d’une frange de la police nationale, pour faire fructifier un régime de plus en plus délirant, financièrement, et mafieux en tout, dans à peu près tous les secteurs de la population et de la société civile.
La rupture qu’aurait pu effectuer la société française, à l’occasion de l’élection de F. Hollande, ne s’effectue pas. Dommage. Et désillusion totale. Pour cause : aucune analyse sous-jacente n’a été effectué ces dix dernières années, malgré les mises en garde et les travaux d’un certain nombre d’historiens, sociologues, politiciens, qui, tous mettaient en garde. Un tel déni. Une telle ignorance allaient bien se payer cher, et même très cher, un jour au l’autre. Une partie de la gauche française a eu beau tenté de le faire savoir… Rien, silence radio. Aveuglement et surdité, totales de la part des nouveaux pouvoirs…
Et à l’heure où la France, en 2012, est quasiment en train d’exploser, ceux qui continuent à réfléchir, penser, et imaginer une autre dynamique politique, la gauche de la gauche, les écolos, etc. , sont progressivement chassés du pouvoir, quand ils ont pu, dans le meilleur des cas, y entrer. Exclus donc, par non-conformité des élus à leurs engagements, d’une part, mais aussi à cause de leur totale cécité politique de l’importance des enjeux, et de la gravité de la situation politique française…
Comment est-ce que des gens qui prenaient le pouvoir, en 2012, de justesse, et en nous jouant le scénario un peu trop convenu du « retour d’un François »… Mitterrand, comme on aura droit aussi à un pape François peu après, et qui donc nous prennent déjà presque pour des cons (excusez l’expression), comment est-ce que ces gens qui, comme nous, venaient de traverser l’ère sarkozyste, n’avaient pas vu ni analysé le contexte national de régime autoritaire, et le contexte international du tout terrorisme américain à la Bush, soutenu par un néo-libéralisme débridé et complètement fou
De celui qui nous ont fait passer des années à dire : attention ! Danger ! Casse-gueule !
Sans réaction des politiques, tous plus affairés à leur promotion et enrichissement personnels qu’à déployer des analyses susceptibles de rendre à la France son destin « hors du commun », auquel plus personne ne croyait plus, à force de l’attendre de ses vœux, de tenter de le promouvoir, e se heurter maintenant au déni massif de tous les politiciens dits de gauche…
Une vie de funambule, assez équilibriste : entre une gauche « inconsciente » ( ?) et une droite pourrie ( !)… Quelle merveille !
La dégringolade française de ces deux dernières années aura été un comble d’ignorance, d’inconscience et d’irresponsabilité, totales !
Détail. Quand la France de F. Hollande décide finalement d’entrer en guerre contre le terrorisme, à l’étranger, elle a oublié de comprendre que, logiquement, elle a mis la charrue avant les bœufs. Et encore une fois, ils ne font que céder aux pressions des militaires, qui savent toujours se montrer « pressionnants », quand leurs « objectifs » plutôt obscurs, abscons et autoritaires, servent toujours des intérêts particuliers, comme de toujours l’ont fait les militaires quand ils prennent le pouvoir. Même officieusement. La politique intérieure française qui aurait consister à répondre à 20 ou 3à ans d'immobilisme social et politque est encore une fois passée à la trappe ! Et ce qui nous a pété à la gueule en est la cons"quence première. Celle des faveurs aux désirs militaires. on a vu le résultat navrant, odieux et terrifiant !
Mais la France a compris, et ses militaires avec, entrés en politique avec la police en 2004, que le Brésil lui servira de modèle. Et ce n’est pas un tout petit « modèle ».Celui qui a vu, ou qui verra, être promu à la présidence de la République d’anciens exilés et torturés, pour finalement servir les politiques les plus « fajutas », corrompues, avec un modèle économique du tout libéral. Faut le faire ! Ils l’ont fait. Et se soutiennent de ce nouveau type de régime, avec une habilité incroyable, tout de même assez paradoxale !