A propos de mon livre, Luc, « Ma vie commence en 1838 », je veux vous dire ceci : « - ces gens-là vont vouloir continuer à nous diviser ! »
Quand je suis venue ce matin, vendredi 19 septembre, vous régler les travaux que vous aviez fait pour moi depuis la rentrée, début septembre – la mise en page de deux livres, la traduction d’Holocauste Brésilien et mon livre à moi, « Ma vie commence en 1838 », plus un sujet de Bac 2015 - j’avais depuis l’aube une question en tête : « - Qui est-ce qui aux manettes, derrière ? ». Je vous ai mis un petit mot, tôt ce matin, avant de partir au Tai-Chi, pour vous prévenir de ma venue, puis je l’ai oublié, la question. Trois heures de vide, et d’exercice. Puis je suis venue tranquillement jusqu’à votre boutique, et la rue C. avait complètement changé, depuis la veille. Pas comme hier, le 18, où j’ai dû m’y reprendre à deux fois, pour arriver à parler à Luc, vous, avec tous vos esprits.
Et c’est la différence entre le matin et l’après-midi qui hier m’a interloquée, stupéfaite, interrogée, questionnée, et plus. Le matin : agressif, arrogant, sur de soi, méconnaissable. Avec qui j’ai dû me battre, pour obtenir, avant de sortir de votre boutique, une copie de mon livre « Ma vie commence en 1838 », collée, comme je vous l’avais demandée une heure auparavant, avant d’aller faire mon marché, … Enfin tout un portrait que je ne vous avais jamais connu – même pas comme l’amie que je ne suis pas – mais simplement comme la cliente que vous aviez toujours traitée aimablement, et progressivement avec une certaine complicité, vues les années dures que nous avions vécues et partagées, depuis Sarkozy, en particulier, mais même bien avant, si je me souviens bien… Et à 14h. : à nouveau un Luc familier, aimable, respectable : celui pour lequel j’avais choisi naguère de revenir dans cette boutique !
Donc hier, deux Luc, un le matin, et à 14 h. - l’après-midi- un autre : de retour celui que j’avais toujours connu. Respectueux, gentil, élégant dans la façon de traiter tout le monde avec sollicitation, à part les vrais chieurs, les emmerdeurs et les sales gueules que vous aviez toujours envoyés promener, comme il se doit, et à juste tire, avec votre entière liberté, sans vous en laisser compter par les escrocs de tous types... Quelle surprise de m’être retrouvée basculée dans ce camp-là. Et traitée à la hauteur !!! Etait-ce moi qui avait changé ou vous ? Non. J’étais restée une journée entière à faire le boulot que vous n’aviez pas pu faire la veille, celui que vous m’aviez remis pas fait…Et le lendemain, je m’en suis reprise plein la gueule ! Je n’ai pas l’habitude, Luc.
Bien sûr que depuis hier la question ne m’a plus quitté, après qu’elle m’a traversée l’esprit, en votre présence, quand je vous ai revu « normal » en début d’après-midi : « - Que s’est-il donc passé pour que Luc reprenne ses esprits entre midi et deux heures ? ».
Et vous savez pourquoi la question est importante ? Parce que c’est choquant d’être maltraité par les escrocs, et je vais ultérieurement vous en raconter une bien bonne, qui va vous préciser de quoi ont été faites toutes ces années de lutte acharnée et quotidienne, dans mon logement, pour ne pas me laisser bouffer et écraser par la pègre… mais de la part de ceux qui, habituellement, partagent implicitement vos valeurs, c’est encore pire, il n’y a aucune comparaison. Ca vous fait entrer immédiatement dans un au-delà de l’enfer, injustifié, inexplicable, totalement arbitraire.
Surprenant ? Non, bien plus : désorientant. Quoi ? Une chose pareille peut me tomber dessus, sans crier gare, de là où on l’attend le moins, sans préavis ? Alors là : c’est vraiment plus que choquant et traumatisant, sachez-le tout de même ! Bien plus que de se défendre face au pire. Pourquoi ? Parce que, je le répète, l’on est pris au dépourvu, sidérée, devant quelque chose d’incompréhensible, d’exorbitant. Avec en plus, le devoir de réagir immédiatement, instinctivement, pour ne pas se laisser bouffer non plus, par ceux qui seraient, en soi, de votre côté. Vos alliés naturels... Donc, deux Luc, un le matin, un autre l’après-midi… Et un certain nombre de perturbations incompréhensibles, depuis la semaine dernière. A commencer par l’attitude proprement incompréhensible de Martine, la semaine dernière, le mercredi je crois. Je me souviens même vous avoir déjà dit, Luc, ce jour là : « - Attention, Luc, les médecins sont des escrocs ! » Vous avez même justifié l’attitude de Martine par le fait qu’elle allait se faire opérer, juste après. Ca ne retire rien au fait que je me suis fait littéralement agressée par elle, gratuitement. Bon, passons.
Puis, envoyée balader par vous, trois fois, depuis lundi ! A propos du sujet de Bac, lundi 15, que vous n’alliez pas pouvoir faire ! Le lendemain soir, le mardi, en fin d’après-midi, quand je suis venue, étonnée, vous dire que vous m’aviez rendu un travail illisible - puisque la moitié des documents de mon futur livre ne figurait pas dans le dossier de mise en page. Rebelote ! Et enfin, après la journée passée à faire moi-même la mise en page que je vous avais demandée, la veille, d’arrache-pied, 14 heures d’affilée, quand je me suis à nouveau pointée le jeudi : encore rebelote ! Avouez, cher Luc, qu’il y avait de quoi être soufflée ! Ca faisait beaucoup, et c’était bien inhabituel ! Et, à chaque fois, en en prenant plein la gueule, comme si de rien n’était. Je n’aime pas en prendre plein la gueule, gratuitement, pendant que d’autres que vous ne soupçonnez même pas, Luc, doivent en jouir. Et dont vous êtes la marionnette temporaire !
En somme, je n’ai eu, disons, gain de cause qu’une fois vous avoir écrit ce mot d’alerte, jeudi 18 septembre, hier donc, à l’heure du déjeuner. Le mot sur la drogue, les régimes autoritaires, la décadence qui en résulte dans la prise de contrôle des populations manipulées pour renforcer l’extrême-droite. Il n’y a eu que cela pour vous voir changer, et redevenir normal ! Pourquoi est-ce que j’ai besoin d’y revenir et d'insister. Question de survie, certainement. Et parce que ma lutte consiste à dénoncer ce qui se passe aussi, dans le langage, quand les gens se laissent emporter par les escrocs de tous types.
La réponse à ma question est venue ce matin, sans que je ne vous la pose, la question. Vous avez évoqué les francs-maçons. Et j’espère bien qu’ils ont été à la manoeuvre de votre changement soudain d’attitude : retour Luc habituel !
Parce que des gens qui sont déjà entrés dans la bataille du retour de Sarkozy, il y en a plein depuis deux semaines. Vous voulez quelques exemples personnels ? De ceux que j’ai pu noter ? Au bout de votre rue, le type de musique brésilienne que j’y ai entendue hier matin ne flairait pas bon. Déjà du sarkozy, avec ses sbires ! Puis chez moi : j’ai dû au retour de la rue Castex, en début d’après-midi, quand le téléphone a recommencé à sonner, après que la police soit passée en sirenant le quartier longuement, j’ai dû, avant de partir rejoindre Edwy Plenel à l’Institut du Monde Arabe, pour lui remettre mon livre « Ma vie commence en 1838 », (vous voyez qui c’est Edwy Plenel ? Le directeur de Médiapart, bien sûr !), et bien, j’ai dû sortir ma casserole et taper dessus, comme une malade, une bonne demi-heure (comme les mères de la Place de Mai, en Argentine) voir sortir tous les escrocs de mes voisins (boutiques en bas inclues) qui ne supportaient pas qu’on interrompe leur trafic ! Et cela, pour leur signifier verbalement, et à voix haute, et crier, avec une voiture de police quasiment garé devant la porte de l’immeuble :
« C’est fini ce trafic de drogue de vous tous, les trafiquants, avec la complicité de la police !!! ». Ils m’ont même jeté du ciment à la gueule. Donc vous voyez Luc, je sais résister, de ce côté-là ! Et je veux ajouter. Je suis sortie une demie heure plus tard de l’immeuble, sans que plus personne ne bouge dans le quartier. Et ce, jusqu’au moment où j’écris ces lignes.
Vous voulez savoir pourquoi je donne tant d’importance aux détails d’hier et de ces derniers jours ? Et bien je vais vous le dire :
On est tous trop manipulés, et de toutes les façons possibles, imaginables et inimaginables, par des crapules. La première d’entre elles, étant celui qui fait de nouveau la Une de Marianne ce week-end ! Et je pense que ce n’est pas le moment de se laisser influencer, manipuler par les voyous, tous styles confondus. J’y implique aussi bien les médecins qui trafiquent la drogue, les petites frappes de plombiers, d’artisans, etc. qui détruisent votre environnement, avec leurs perceuses, leurs bruits de prédateurs, leur façon d’être obscènes. Et tous les autres corps de métiers possibles, quand ces gens-là sont pris d’un désir de destruction mortifère de notre vie quotidienne, en nous aliénant à leurs modes d’être.
Puisqu’il faut citer les autres pour être sûre d’être entendue, citons Edwy hier :
« - ces gens-là vont vouloir et recommencer à vouloir nous diviser ! »
Donc, nous avons le choix : être conscients de cela, et ne pas tomber dans leurs pièges, ou laisser faire, et c’est dans très peu de temps que l’extrême-droite, avec l’appui de Sarkozy, va dissoudre ce qu’il nous reste d’humanité.
Rappelez-vous, Luc : ce mec revient pour se sauver !
Et mon livre, « Ma vie commence en 1838 » est la preuve vivante qu’ils ont agi comme les escrocs qu’ils sont, à chaque poste où ils se trouvaient. Et que nous, de là où nous nous trouvions, nous en avons payé les conséquences de ce régime autoritaire. Quand un mec met en place pendant autant d’années des mesures autoritaires, avec l’appui des dictateurs de tous bords, il n’y a plus grand chose à en attendre. Et je suis tombée, là. Un 18 septembre 2004. J’ai attendu jusqu’à pouvoir l’écrire et le rendre totalement public. C’est absolument nécessaire et important de leur résister, de leur montrer et de leur faire savoir : en écrivant et en publiant, par exemple, même des livres personnels, petites histoires illustrant la Grande ! Seuls témoignages réels de leurs exactions, au quotidien. Suis-je claire ?
Si vous avez lu mon livre, vous savez maintenant à quoi fait référence cette date ! Et hier, c’était le 18 septembre 5775, le jour de la nouvelle année juive. D’où, en plus, mon insistance à vouloir faire coïncider ces deux dates essentielles : celle du 18 septembre 2004, celle de mon internement abusif, et celle du 18 septembre 2014, une nouvelle année que j'espère pleine de promesses ! J’ai d’ailleurs reçu des messages de sympathie, assez et plus qu’émouvants…Et ça me rappelle une phrase que j'adorais, enfant: "Et les fruits passeront la promesse des fleurs..."
Amitiés, Luc, de la part de Marie Christine