Pinceladas I - Cocaïne, passe-droits et violence : l’impunité contemporaine
Quand on est la princesse aux pieds nus, qu’on soit Eva Gardner, Cesária Évora, ou encore l’autre dans Gilda, on s’fout pas mal du « qu’en dira-t-on » ! Et avec raison, d’ailleurs. Elle vaut pour quoi, la vie ? Pour être heureux, n’est-ce pas. Alors quand un jour, la vie a transformé votre bonheur en un enfer indicible - et même si vous y êtes un peu pour quelque chose -, c’est légitime de vouloir ensuite le dire et le faire-savoir. Respect pour l’histoire, la sienne, et celle de tous eux qui sont impliqués, qu’ils le veuillent ou non. Et quand la justice retrouve ses droits, et avec elle, le droit de dire certaines vérités. Bien sûr, ça n’ plaît pas à tout le monde. Mais tant pis. Comment contenter tous les absents, les muets, les indifférents, les complices d’une époque qui s’est vautrée dans le pire. Vu de chez moi, et vu l’indifférence d’une majorité de mes contemporains, pendant plus de dix ans, ça ne me paraît pas superflu de mettre quelques points sur certains i.
Tenez, ce jour, quelques « repentes », des éclairs, j’espère, de génie ! En tout cas, des flashs, des instantanés du monde vu par la lorgnette d’une parisienne, du haut de son 1er étage, près de l’Avenue Daumesnil. Montesquieu devait au moins être au 6e étage, pas moi. On fera avec ! Aparté. Considérez, chers lecteurs, que je continue à me prendre pour Montesquieu. Avec les droits que cela me donne de penser à haute voix, sans aucune restriction. Et avec pour seule référence, Les Lettres Persanes. Mais sachez tout de même que mes intentions vous porteront progressivement, en tirant chacun des fils actuels, jusqu’à ce que l’on nommait autrefois, un dénouement, aujourd’hui disons plutôt, un nouage, avec Lacan, et qui vous permettra d’aborder les rivages certains de mes conclusions, en se rapprochant de La Fontaine, mon autre maître, avec ses animaux si intelligents - qui sont également mes amoureux de toujours -, et dans lesquels il a fait miroiter les grandeurs mais aussi les travers et les bassesses éternelles de son époque. Nous parviendrons à bon port, si vous voulez bien me suivre dans les dédales d’une pensée, d’une réflexion, et d’un style, qui n’ont pas hésité à se démarquer des conventions littéraires parisiennes, pour « enveredar », comme dirait mon maître Guimarães Rosa, cheminer sur des sentiers inusités, et avec Thoreau, aborder la nature, et même celle de l’homme, sous ses aspects les plus imprévus. Ceux qu’après la Shoah, on a dit, à juste titre, indicibles et innommables. Après la barbarie, ses formes contemporaines.
Cocaïne, passe-droits et violence. De quelles nouvelles formes d’impunité. D’abord, il paraît, selon Marianne, ce week-end, que la cocaïne s’est largement diffusée en France, ces dix dernières années. Ca ne m’étonne pas, vu l’obscénité contemporaine, également diffusée à la même période, et prenant sa source, si ce n’est son exemple, dans les dites « plus hautes autorités de l’État », celles qui se voient toutes poursuivies par la Justice de mon Pays – Mes félicitations à Christiane Taubira, qui restera celle qui aura porté haut les valeurs de la République.
Donc, d'abord, la cocaîne et ses usages. Avec la cocaïne à portée de mains pour tous, ouvriers, commerçants, artisans, en plus des traditionnelles classes sociales « bien nées » ( ?), donc sa démocratisation, on a eu droit, sans le savoir au départ, à l’exercice quotidien de formes nouvelles de violence, type celles dont je vous ai entretenues dans mon billet « Mon voisin, mon tueur ». Et puisque tout ce beau monde aime et apprécie de se sentir tout-puissant, au-dessus de la norme et invulnérable, « sai de baixo » - tant pis pour, ceux qui ne veulent ni augmenter leurs capacités de nuisance et de punch, ni leur performance personnelle, comme le veulent les entreprises, les boîtes de nuit et les ringards de l’arrogance à tout crin. Et ceci, parce que pour nous, basta ! Deuxième flash. Fallait y penser depuis le temps. Moi, les passe-droits, je n’en ai que faire. Mais voilà que d’un seul coup, je croise une de mes voisines dans un autre quartier, et soudain, la pensée me traverse l’esprit avec même que je n’ai le temps de me censurer. Eurêka, tous ces gens qui ont dans l’immeuble un deuxième pied à terre, l’ont certainement pour diverses raisons. L’une d’elle, quand ce n’est donc pas pour faire, très probablement, circuler la cocaïne, ça pourrait être aussi pour justifier d’une bonne adresse pour s’inscrire dans le collège ou le lycée souhaité. Il faut donc que je vérifie les noms des dits lycées et collèges privés dans le quartier. Je crois tenir une bonne piste ! D’où j’en conclue, si ça se vérifie, que l’OPAC sert aussi à ça, pour certains. PT Saudações. Troisième éclair, de génie, celui-là. La violence contemporaine, les cocaïnomanes et l’impunité. Un portrait de certains de nos hommes politiques ? L’impunité, c’est comme l’arrogance, ça vous place au-dessus des autres, sans en passer par la loi, ni les droits et les devoirs…Comme ceux qui auraient la science infuse.L’impunité, c’est aussi, ne rien vouloir savoir de sa propre violence, de mec par exemple, quand une femme vient vous rappeler que c’est bien de ce trafic-là, comme d’autres d’ailleurs, dont vous vous servez dans l’immeuble !
Sans intérêt ? Il me semble que pointer le rapport existant entre la folie parisienne actuelle, en dehors du mois de juillet bien sûr, celle qui a consisté à voir des gens courir comme des dératés, vous bousculer et vous injurier à longueur d’années. Et si vous réagissez, ils passent à l’acte, et au-delà de l’insulte, vous menacer ou tenter de vous envoyer, la police et ses sbires – prouve que le rapport de la cocaïne et de la violence, sous la forme de l’impunité, a imprégné toute la vie sociale française, et évidemment la vie politique, qui lui a servi d’exemple. Il y en a qui, à longueurs d’années, de seulement proférer ce qu’ils disaient être la vérité, alors qu’elle n’était que leur façon de cacher, masquer leurs turpitudes, fut le style politique même de l’impunité sans limites. Aujourd’hui, on n ele sait que trop.
Enfin prête, la prochaine fois, à vous parler de Brocéliande, du CHU de Caen, de leurs bonnes intentions, des élections présidentielles de 2007, et de ce que le nom d’Ollier – Oh, surprise- est venu faire dans les papiers de mise sous tutelle de ma pauvre mère ! A bientôt.