Eleições Brasileiras. Les enjeux parisiens. 2. Les enjeux parisiens dans les cercles psychanalytiques. Pendant que certaines écoles de psychanalystes soutiennent officiellement la candidature d’Aécio, parmi lesquelles nombre de gens du groupe Psychanalyse, Art et Politique, semble-t-il, qui ne cachent pas leur attachement religieux, et ont organisé une réunion de soutien à Marina (chose inédite), le jour du premier tour des élections brésiliennes, d’autres, ceux-là même du dit Réseau Démocratie, tendance Psychanalyse Actuelle, semble-t-il, n’ont pour l’heure toujours pas ouvert leurs portes et leurs colonnes pour un débat ouvert sur la question. D’autres écoles, j’imagine, ce sont plutôt ceux de l’ECF, plus proches traditionnellement de l’équipe de Delanoé, leurs petits copains à Paris - ce qui est à voir, d’ailleurs, et pas si sûr ( ?)- doivent probablement soutenir Dilma (?), alors que pendant cinq ans, les mêmes, c’est-à-dire aucun de leurs membres, n’a jamais opiné sur aucune des questions politiques françaises d’importance, en interne, ni d’ailleurs publiquement, ni non plus ne s’est prononcé officieusement en faveur de changements radicaux quand Sarkozy nous gouvernait, se conformant largement, « ajeitados », avec les pratiques anti-démocratiques françaises de l’époque sarkozyste : sans que jamais il ne se puisse prononcer pas même le nom de Ségolène Royale, par exemple, alors qu’ on était dans l’époque post-élections 2007…
C’est peut-être leurs points de vue respectifs, à moins que ce ne soit exactement le contraire. C’est dire si c’est lisible ! Ceci pour dire aussi combien peu explicites et nébuleuses sont les positions de tous ces gens qui prennent les problèmes et les questions politiques, la plupart du temps, avec des pincettes, « les pincettes du langage », qui rendent totalement illisibles leurs positions réelles et concrètes dans l’histoire ! C’est assez stupéfiant. Et si je me trompe… ou si je lis à l’envers, qu’ils veuillent bien, les uns ou les autres, éclairer ma chandelle !
Du côté Médiapart, où l’engagement politique est l’un des seuls lisible et clair, la part de la psychanalyse qui y agit en coulisses, même si elle est de bon ton, ne brille pas non plus par ses capacités à agir plus ouvertement. J’en ai fait l’expérience implicite une ou deux fois…L’on sait tout de même que, ici, c’est un lieu du soutien anti-fasciste, et d’ouverture aux débats, comme vient de le montrer l’engagement avec Scarpinato contre la corruption, dans la récente soirée au Théâtre de la Ville, mais là encore, personne pour parler Brésil, avec des gens comme Franck Chaumont, par exemple, avec Pratiques de la Folie, qui ne se précipitent pas non plus pour fonctionner à visage découvert…
Ah, les enjeux et les pratiques de la Psychanalyse Française ! si puissante à l’étranger, avec tous ces groupes de recherche, aussi bien en Amérique Latine qu’en Chine, ou en Russie, mais qui ici à Paris, se mènent des guerre sourdes et la plupart du temps incompréhensibles, entre leurs diverses tendances…
Les élections brésiliennes sont donc l’occasion, à Paris, de mesurer combien les enjeux politiques traversent les écoles de psychanalyse d’une façon étonnante, pour ne pas dire surprenante : la politique y étant, selon, à droite ou à gauche, mais toujours absente comme composante du débat quand il s’agit de la politique réelle, et où, comme en France, peu d’entre nos concitoyens savent réfléchir, penser et opiner pour trouver des solutions aux impasses partidaires, aussi bien de l’UMP que du Parti Socialiste…
Il est même conseiller de se poser cette question simple. Comment est-ce que, vue l’incapacité générale française à trouver des solutions, et des bonnes, pour orienter démocratiquement ce pays, la France, comment est-il possible que les mêmes se sentent autorisés à opiner sur le Brésil, et sa destinée future, au regard de l incurie presque totale à penser le politique, dans le champ de la psychanalyse ???