Mon voisin, mon tueur !
Ils veulent punir en l’autre leurs ignominies, exactions, dénis et perversions en tous genres, dans cette complicité avec le pire…
C’est l’histoire moderne de l’Ile aux Chalons. Mieux : l’histoire actuelle. Car ce lieu-dit n’existe plus. Il fut rasé autour des années 1995. Un édifice moderne, HLM style bunker à la Bouygues, occupe l’espace laissé vacant. De l’Île aux Chalons, silence radio.
Depuis le temps que je voulais en savoir plus sur ce lieu ! c’est fait. Ca sentait trop l’entourloupe, et depuis si longtemps. Et comme dit l’autre, les lieux, les espaces, les configurations géographiques, ce n’est pas sans intérêt, et jamais le fruit du hasard…
Mon tueur, mon voisin,…
Une expression qui peut recouvrir une pluralité de sens, n’est-ce pas ? L’entendement, c’est toujours facteur de circonstances, de contextes. Toujours contingent. D’où l’équivocité de la parole !
Mon voisin, mon tueur, c’estd’abord pour moi le titre d’un film d’Anne Aghion, datant de 2008, vu récemment au Mémorial de la Shoah, lors de journées consacrées au génocide Tutsi au Rwanda. Qui fait suite à la lecture du livre de Jean Hatzfeld, Englebert des collines, récit-témoignage d’un homme de là-bas, Englebert, cultivé, spectateur et victime à la fois, des mois durant, de cette chasse à l’homme innommable, impensable, qu’il vécut, lui, les siens, ses proches, et de nombreux habitants dans les Marais du Rwanda. Poursuivis par les froides assiduités de leurs tueurs, et la forme de désespérance et d’inutilité de l’existence qu’il en résulta à jamais pour lui, quand la vie redevint normale.
Le ton de la trilogie que Hatzfeld écrivit à partir de ses longues années dans la région, Dans le nu de la vie, Une saison de machettes, et La stratégie des antilopes, est donné par cette phrase en 4e de couverture, qui dit sans détours la cruauté.
Des gens qui, durant des semaines, ont tué leurs voisins, avec la claire idée de les faire disparaître.
Le film, lui, montre comment, à partir de 2006, quand les premiers tueurs hutus sortirent de prison, douze ans après le Génocide Tutsi de 1994, ils étaient si nombreux, sans jamais avoir été jugés, que leurs « victimes rescapées », toutes spectatrices de ce massacre inouï, perpétré jour après jour, avec une détermination farouche et une organisation ahurissante- des heures régulières de « travail » du matin jusqu’en début d’après-midi, machette à la main, leurs victimes donc furent invitées à affronter leurs prédateurs dans des tribunaux populaires, les gagaca, destinés à juger les assassins et responsables, devant une assemblée populaire et permettre aux rescapés de dire publiquement ce qu’ils avaient vécus et soufferts.
Mais bien d’autres histoires pourraient porter ce nom, Mon voisin, mon tueur, quand il s’agit des rapports entre les êtres humains. Freud en parle si bien dans Malaise dans la Civilisation, lui qui nous légua l’idée ô combien vérifiable selon laquelle l’homme est un loup pour l’homme.
Les hommes sont arrivés maintenant à un tel degré de maîtrise des forces de la nature qu’avec l’aide de celles-ci il leur est facile de s’exterminer les uns les autres jusqu’au dernier.
Chronique d’un trafic annoncé !
S’agissant de pègre, la dure, celle qui n’a finalement jamais quitté l’Ile aux Chalons, là où j’habite, ni son voisinage donc, où se réunissaient naguère, je viens de l’apprendre, trafiquants de drogue, prostitués, pègre, dealers, etc. sous l’œil probablement complaisant d’une partie de la police locale, quel qualificatif utiliser pour rendre compte de la continuité entre une époque apparemment révolue et le présent ? Ca aussi, c’est l’histoire, la petite, croisant l’Histoire, la grande ! Avec au quotidien, son lot de dénis forcenés de la part des actuels acteurs, ne pouvant renoncer à la pulsion de trafiquer, et emboîtant le pas à leurs illustres prédécesseurs, sans accepter qu’on leur dise qu’ils s’adonnent à un trafic hautement illicite, et les utilisent d’ailleurs, les lieux, presque exclusivement comme pied-à-terre ! Ca les rend fou de rage, et ils se comportent alors comme les tueurs qu’ils peuvent être, ou des lupi freudiens, avec la complicité de femmes et enfants. Allant jusqu’à vous traîner dans la boue du seul fait de leur tenir la dragée haute. De quelle violence parlons-nous, à deux pas d’un commissariat ? Violence faite à une femme, la seule dans l’immeuble à ne pas faire partie du réseau et trafic.
Quand on n’a jamais connu cela auparavant, c’est terriblement dégradant, cette promiscuité. Celle de trafiquants en col blanc ! Aussi respectables qu’un Madoff, ou tous les escrocs contemporains…Eux qui ne veulent rien savoir de leurs pratiques de prédateurs, car lorsqu’ils tournent les talons pour rejoindre leur résidence secondaire dans Paris, les dealers eux continuent d’affluer et d’assaillir l’immeuble. Ce sont de véritables escrocs ! Mais ils bénéficient de soutiens et d’appuis fort puissants de toutes parts, alentours ! Même de ceux qui voudraient vous faire la morale de gauche…
Qu’est devenue une partie de l’ancienne police de gauche de proximité qui, sous l’effet de la légalisation des drogues douces ( ?), et engrossant la police dure sarkozienne, a retourné sa veste et agit avec les mêmes coups bas, coups de main et coups de force à répétition, qu’elle laisse faire à l’égard des populations, sous ses yeux, si ce n’est parce qu’elle y prend part de quelque manière, et est complice ainsi que tous les intéressés dans l’affaire à quelque titre que ce soit, d’enjeux énormes qu’elle sous-traite?
Et qui sont ceux qui finalement préfèrent étouffer la parole libre susceptible de les remettre en cause et font taire les gens d’éthique ?
Qui voient)-ils dans le miroir qu’on leur tend ? Pourquoi un tel acharnement à nier l’évidence ? Pourquoi y laisser une femme vivre et cohabiter avec ce type de violences, au quotidien. Ou à répétition, dans la plus totale loi de l’arbitraire ?
Une femme témoigne. Elle veut se débarrasser de cette souillure imposée, de façon autoritaire par un entourage délictueux. Elle veut le dénoncer et le rendre publique. N’a-t-elle pas raison ? Grâce à l’écriture, évidemment. Sans aucun style ni effet littéraire. Rien de tout cela. Seulement pour se laver de l’affront continu perpétré par des humains sur d’autres, avec la complicité d’un entourage veule et lâche à force de petits et grands arrangements avec la loi, la vie, la dignité, le respect des autres, la conscience morale, etc. Sans renoncer à leurs pulsions les plus destructrices pour les autres. Agissant donc comme ce qu’ils sont, des pourceaux. A-t-on enfin le droit de nommer un chat un chat ?