Suit une lettre adressée ce jour au responsable d'une Commission Culture de Nouvelle donne, avec la confirmation d'un pressentiment de confiscation démocratique de la parole, au sein de cette nouvelle forme d'organisation. J'en appelle aux "responsables" Larrouturou et Isabelle Attard!
Monsieur,
Malgré vos recommandations à ne pas vous écrire ni prendre contact, je m'autorise comme simple citoyenne consciente de ses droits " démocratiques" à vous rappeler deux ou trois petites choses que vous ne semblez ni savoir ni connaître, malgré très certainement l'excellence de votre formation et activité professionnelles...
La démocratie, ça consiste d'abord - et à l'inverse de ce que ce nouveau gouvernement vient de nous démontrer, à donner la parole et non pas à la confisquer ni la noyauter ! Et trois semaines, dans votre cas, comme vous souhaitez le faire !
A l'heure où l'ensemble des gens qui ont voté pour un gouvernement de gauche qui puisse rompre avec la politique sarkozyste désastreuse et malhonnête, en tous points, vous nous demandez de nous taire, trois semaines, il est étrange qu'après l'excellence des réflexions menées durant les deux jours de débats et discussion, au sein des Universités d'été de Nouvelle Donne, il n'y ait plus aucun de ses "membres" ni "collaborateurs" ni même simplement "intéressés" qui puissent maintenir le dialogue avec les "nouveaux venus"...
Vous ne devez pas être très habitué, cher Monsieur, à ce genre de pratique et fonctionnement démocratiques, sinon vous en noteriez d'emblée l'incongruité pour ne pas dire l'absurdité, et même l'indécence politique de votre geste...Comme déni de démocratie directe, et participative à l'occasion !!!
C'est suspicieux, et en ce qui concerne la Commission Culture, cela ne fait que prolonger et corroborer la difficulté déjà aperçue, lors de cette 1ère réunion, à savoir mener librement un vrai débat démocratique, de la part de ceux qui en ont garanti officiellement la tenue. Je me demande ce qu'en pense Larrouturrou ou Isabelle Attard ? Doit-on imaginer qu'il existe un "noyautage interne" à cette nouvelle organisation politique ?
Comment, quand l'heure du noyautage gouvernementale nous effare, le redoubler par ce geste collectif incompréhensible de MISE AU SILENCE! Ca laisse plus que songeur. Ca interroge au sens le plus profond du terme.
Vous permettrez que l'on s'étonne, après avoir autrefois connu dans ce pays, une vie de débats et de démocratie, de voir celle-ci aujourd'hui totalement confisquées, LA PAROLE COMME LA DEMOCRATIE, par ceux-là mêmes qui prétendent et affichent leur rupture et leurs exigences à les renouveler !
Vous voudrez bien, en attendant de faire circuler la parole dans trois semaines, et de nous faire passer la liste des participants, dès maintenant, pour que nous puissions nous organiser, nous connecter, nous parler, nous revoir à l'occasion, et essentiellement, pour ne pas abuser du pouvoir qui est entre vos mains, de détenir tous ces mails, sans en redistribuer ni collectiviser les échanges potentiels, me mettre en contact - EN ATTENDANT LE BON VOULOIR DE CERTAINS_ COMPLETEMENT ARBITRAIRE, me mettre donc en contact avec les représentants de la COMMISSION de DEMOCRATIE INTERNE - puisqu'il semble avéré qu'un problème de cette nature noyaute, comme certains d'entre nous avaient pu en avoir le pressentiment, NOTRE LIBERTE DE PAROLE ET D'ECHANGE....
Une attitude, la vôtre, qui ne consonne pas le moins du monde, ni avec un geste démocratique, ni avec celui d'un "Malher contemporain" susceptible de reconnaître en l'autre un interlocuteur à part entière, c'est assez stupéfiant...Et c'est donc enregistré. Ca questionne amplement votre geste, de mise sous silence obligatoire, et ce qu'il nous fait entendre est contraire à tout fonctionnement démocratique.
Ce qui, paradoxalement, si vous êtes musicien, résonne encore plus étrangement, surtout au regard de ce que nous avons donc SAGEMENT écouté ces deux jours...
Avec mes salutations distinguées, cher Monsieur,
Et l'espoir qu'au lieu de répondre à ce mot, en vous défendant, justifiant, et montant en quelques sorte sur vos ergots, comme le jour de la réunion, vous puissiez prendre, vous et ceux qui fonctionnement comme vous dans Nouvelle Donne, la mesure de l'anti-constitutionnalité de votre geste, parfaitement anti-démocratique!
Mais cela n'existe probablement pas dans votre esprit, sinon les choses se seraient présentées autrement.
Dans ce cas, peut-être y a-t-il, et j'espère provisoirement, un grave MALENTENDU.
De la liberté de parole, comme garant de la Démocratie