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Psychologue Clinicienne, Experte judiciaire (1989-2015) Formatrice,essayiste et lanceure d'alerte !

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Billet de blog 26 août 2014

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Volcans islandais : Haroun Tazieff nous manque

Les volcans islandais se réveillent, hélas Haroun Tazieff n'est plus là pour nous en parler et nous apporter la mise en perspective de cette vie mythique pour faire face au banal du quotidien comme aux tempêtes politiques telles que cette démission du gouvernement.

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Les volcans islandais se réveillent, hélas Haroun Tazieff n'est plus là pour nous en parler et nous apporter la mise en perspective de cette vie mythique pour faire face au banal du quotidien comme aux tempêtes politiques telles que cette démission du gouvernement.

C'est l'année du centenaire de sa naissance et son fils Frédéric Lavachery, qui anime le Centre Tazieff, vient de publier à cette occasion - le 2 Avril 2014, aux éditions l'Archipel - un ouvrage fulgurant sur celui qui fut « Le » volcanologue de génie, ce poète du feu comme l'appelait Jean Cocteau mais aussi... un père  manqué.

J'en ai donné une modeste recension sur Médiapart lors de sa sortie :

« Un volcan appelé Haroun Tazieff par son fils : où sont nos héros? »

Aujourd'hui, le volcan Islandais Bardarbunga s'est apparemment rendormi après avoir donné signe de vie, histoire de nous rappeler son existence, il n'y en avait eu que pour Eyjafjallajökull depuis quelques années. Ce volcan au nom imprononçable a été présent un long moment dans l'actualité du fait de la paralysie des vols aériens qu'il a provoqué. Il a ensuite été évoqué dans un grand nombre de créations littératures ou filmographiques voire humoristiques comme un ressort du contexte aléatoire de la destinée humaine, juste un rappel de ce qui est au-dessus de nous et qui se joue de toutes nos obligations et de nos urgences réelles ou supposées. Mais c'était juste un contexte subi, un événement météorologique malencontreux et sans poésie aucune : la cendre morbide aveuglant les vols aériens n'avait rien de romantique. 

Haroun Tazieff nous a alors tellement manqué, pour le faire vivre, lui parler, nous en parler, en faire un personnage à part entière, un être vivant avec sa colère, sa fureur ou sa bouderie passagère et puis son explosion de joie, de folie, de vie tout simplement . Un géant de la nature qui peut entrainer la mort de ceux qui se sont accrochés à lui pour la richesse de son habillement fertile mais qui peut tout engloutir s'il lui prend l'envie de revendiquer une sexualité. De manière étonnante c'est le titre d'une pièce de théâtre de Frédéric Viguier  intitulée « la sexualité des volcans » qui vient nous redonner la dimension anthropomorphique, une création qui vient réactiver une fibre du rêve humain dans sa fusion tellurique dans un « hommage éruptif » à Haroun Tazieff. Il s'agit une pièce en trois actes créée à l'occasion du centenaire de sa naissance au festival off d'Avignon cet été et qui se jouera encore pendant deux ou trois ans, avec toute l'admiration de Frédéric Lavachery.

Aujourd'hui, nous avons la chance de pouvoir entendre à nouveau Haroun Tazieff, par la voix de son fils, Frédéric Lavachery qui anime des conférences autour de son ouvrage biographique où l'œuvre scientifique se livre en douceur parfois, en fougue souvent, en passion toujours... il faut lui donner la parole pour donner du relief et du panache à ce nouveau personnage qui vient se rappeler à nous.

Ce volcan Bardabunga a un nom qui peut faire naître un imaginaire rédempteur universel et créer un lien entre tous par-dessus tous nos malheurs, un lien certainement thérapeutique. Je vais en parler à mes petits patients traumatisés lors de la prochaine séance de Conte Créatif... A suivre donc.

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