Marie K. (avatar)

Marie K.

Autrice engagée, chroniqueuse sociale

Abonné·e de Mediapart

52 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 juin 2025

Marie K. (avatar)

Marie K.

Autrice engagée, chroniqueuse sociale

Abonné·e de Mediapart

Flottille pour Gaza : quand le peuple reprend le gouvernail

La Palestine souffre sous le silence complice des gouvernements. Une flottille menée par Rima Hassan, Greta Thunberg et d’autres citoyen·nes a brisé le silence. Interceptée par Israël, elle rappelle que la solidarité ne demande pas la permission.

Marie K. (avatar)

Marie K.

Autrice engagée, chroniqueuse sociale

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Flottille pour Gaza : quand la solidarité civile brave le silence diplomatique

Alors que Gaza est broyée sous un génocide en cours, depuis une éternité , bombardements massifs, famine organisée, destruction systématique des hôpitaux, blocus total et effondrement des infrastructures , une flottille internationale partie en solidarité avec la population palestinienne a été interceptée par les forces israéliennes. À son bord, la militante franco-palestinienne Rima Hassan, accompagnée de plusieurs citoyen·nes français·es et internationaux·ales, a refusé l’expulsion imposée par les autorités israéliennes. Une initiative non violente, humanitaire, qui visait à briser l’indifférence plus que les lignes maritimes.

Une action citoyenne, une répression militaire

L’interception s’est produite en eaux internationales. La flottille transportait de l’aide médicale et des passager·es non armé·es à destination de Gaza . La réponse israélienne fut militaire et "kidnapinesque" . Ces citoyen·nes revendiquaient une liberté élémentaire : celle de circuler, d’aider, de témoigner. Mais dans ce contexte, même cela semble désormais représenter une menace.

La récupération politicienne et médiatique : un refrain dégueulasse

Il ne faut pas se leurrer : certains ont vite tenté de réduire cette initiative à un coup médiatique, voire à une manœuvre opportuniste. Des expressions cyniques ont fleuri, pour invisibiliser ce que la France — historiquement complice de l’État d’Israël — refuse de voir. Derrière ce discours, c’est tout un système médiatico-politique pro-israélien qui s’évertue à étouffer une vérité gênante, à décrédibiliser les citoyen·nes engagé.es et à passer sous silence l’inaction coupable des gouvernements occidentaux.

Une solidarité qui prend racine dans la base populaire

Pendant ce temps, loin des projecteurs et des débats politiciens, la solidarité s’exprime aussi dans les faits. Le même jour que l’embarquement de la flottille, les dockers de Marseille ont fait preuve d’un courage exemplaire en refusant de charger plusieurs tonnes d’armements destinés à Israël. Ce geste, simple mais puissant, est un message clair : il existe une France populaire qui dit NON à la guerre, NON au génocide, NON à la complicité militaire, et OUI à la solidarité avec Gaza, en faveur donc, de la Palestine et de son peuple . 

L’impulsion venue de chez nous. 

Qu’on le veuille ou non, Rima Hassan, Greta Thunberg et la dizaine d’autres personnes embarquées dans cette flottille ont déclenché quelque chose. Leur geste, modeste mais courageux, a ravivé une dynamique citoyenne à l’échelle internationale. D’autres projets similaires émergent, animés par des collectifs qui refusent la normalisation de l’horreur. Des projets qui n’ont ni la force armée ni les moyens institutionnels, mais qui portent une volonté ferme, qui signifierait: nous voyons, nous savons, nous ne voulons pas de cela, nous agissons.

Ce n’est ni l’ONU, ni Bruxelles, ni Paris ou Washington qui se lèvent pour défendre Gaza. Ce sont des gens. Des gens ordinaires qui, dans l’effondrement moral de nos institutions, font ce que nos gouvernements refusent de faire : prendre parti pour la vie, et contre le génocide.

Marie K., pour une solidarité citoyenne sans compromis

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.