Pourquoi est-il si facile de se vautrer dans le paternalisme tout en se prétendant féministe ?
Parce que c’est confortable. Parce que c’est rassurant. Parce que c’est aussi une manière de se préserver du doute, de la remise en question, de l’instabilité de ses certitudes. Être supplantée par le paternalisme, c’est accepter un état d'esprit qui repose sur des codes dominants déguisés en bienveillance, des attitudes ancrées dans une logique de pouvoir plutôt que de libération.
Il est facile d’y rester scotchée, d’y trouver un semblant de légitimité. Vouloir aider, éduquer, orienter… C’est séduisant. Parce que ça flatte l’ego, parce que ça conforte l’idée d’être éclairée, de détenir une vérité sur ce que doit être l’émancipation. Mais ce paternalisme-là n’est rien d’autre qu’un travestissement de la domination : il permet d’exercer une forme de pouvoir tout en se donnant des airs de générosité.
Alors, quand quelqu’un arrive en terrain féministe en portant réellement ses idées, sans s’enchaîner aux structures dominantes ou aux discours convenus, cette personne est perçue comme une menace. Celle qui porte ses couilles en terrain féministe, qui propose des idées neuves, qui dérange parce qu’elle essaie de s’extraire elle-même de ce carcan — mais pas seulement elle.
Cette femme-là ne cherche pas seulement son propre salut. Elle cherche à redéfinir les rapports de pouvoir, à ouvrir des brèches pour que d’autres puissent s’y engouffrer. Elle n’a pas pour objectif de devenir un modèle à suivre, mais de proposer des réflexions qui meuvent, qui dérangent, qui poussent les autres à se remettre en question.
Et c’est précisément pour cela qu’elle terrifie. Parce qu’elle agit en dehors des circuits balisés, en dehors des consensus qui arrangent tant de monde. Parce qu’elle propose une réflexion qui ne se satisfait pas des petites victoires symboliques, des alliances confortables, des compromis qui garantissent la tranquillité des dominantes.
Face à une telle audace, ce ne sont pas ses idées qu’on attaque en premier. On attaque la personne. Ad hominem, avec toute la violence que permet une société qui, même au sein des mouvements progressistes, préfère l’ordre à l’émancipation réelle. Parce que s’en prendre à ses idées, c’est prendre le risque de devoir y répondre. C’est reconnaître qu’elles existent, qu’elles méritent d’être débattues.
Mais la vérité, c’est que même si on attaquait ses idées directement, on finirait quand même par attaquer sa personne. Parce que la remise en question qu’elle propose va au-delà du simple discours théorique. Elle touche à la manière même dont on fonctionne, dont on pense, dont on s’aveugle.
Au fond, ce paternalisme qui gangrène même les luttes féministes n’a rien d’une simple erreur de parcours. C’est un choix délibéré pour conserver un semblant de pouvoir, pour refuser d’affronter la possibilité d’un féminisme réellement libérateur.
Celle qui porte ses couilles porte aussi ses propres paradoxes et ses contradictions. Parce qu'elle sait qu'aucun combat n'est exempt d'erreurs, de failles ou de contradictions. Elle ne prétend pas être parfaite, ne s'élève pas en modèle inaccessibile. Elle est humaine, pleinement humaine, et c'est là sa vraie force. En assumant ses propres contradictions, elle montre que l'émancipation ne passe pas par la perfection, mais par la capacité à se remettre en question constamment.
Celle qui porte ses couilles n'a pas la prétention d'être exempt de rien. Elle est consciente de ses fragilités, de ses biais, et c’est précisément ce qui la pousse à avancer. Elle ne se cache pas derrière un masque de supériorité, mais embrasse ses faiblesses comme des points de départ vers une meilleure compréhension. Elle accepte d'être en mouvement, de se réinventer sans cesse, même quand cela signifie se confronter à ses propres erreurs.
Ce qui effraie dans cette posture, c’est cette sincérité. Parce que la société préfère les modèles figés, les idéaux intouchables. Celles qui, sous prétexte d’être infaillibles, maintiennent l’illusion d’un féminisme parfait, lisse et dépolitisé. Mais ce féminisme-là, celui qui ne veut pas se salir les mains, celui qui refuse la confrontation avec ses propres paradoxes, n’est qu’un leurre.
Celle qui porte ses couilles, elle, incarne le contraire : elle défie les attentes, bouscule les règles et, à travers ses imperfections, elle invite à repenser la lutte, à la rendre plus vivante, plus réelle. C’est cette humanité-là, dans toute sa complexité, qui fait d’elle une figure de résistance véritable.
- Marie K. Celle qui oublie aussi souvent que le reste que tt.es ces femmes, ces filles et puis ces hommes qui attaquent souvent de façon très personnelle n'ont absolument aucune culture féministe ni aucune compréhension des principes de base. - ( et c'est partout pareil , qd t'es lacunaire t'es frustré et qd t'es frustré puis qu'tu vois pas plus loin qu'le bout de ton nez, tu attaques et tu réfléchis pas. Parce que reflechir par soi demande une sacré dose d'effort que tt le monde n'est pas capable de fournir surtour qd on se confronte à tte une masse d'enjeux bcp trop importante pr seulement soi. On préférera alors rester loyal à ce qui ns trahie. Ça effraiera tjrs moins que le reste.)
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Celles qui ont des couilles c'est celles qui ont du clitho, qui ont du courage, qui ont d'la chatte , qui ont des couilles au cul , qui ont d'la niaque et qui ont tt ce qu'il faut pr inclure qui ça veut, srtt, en faveur d'idées précurtrices ✊
J'ouvre le debat alors que je devrais le fermer, selon toi ( t'es qui toi?) . Non merci! J'le ferme en revanche, physiquement, à ts.tes ces espèces de criminel.les de guerre que j'ai rencontré sur ma route, ça c'est sûr. Qd on sait pas à qui on s'adresse, on se tait. Voilà pq, il est toujours plus intéressant de s'attaquer sur des idées , en restant ds le respect de l'intégrité humaine et ici chez moi , structurellement sorore , bien évidemment.
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Quand une femme porte des idées qui dérangent, qui bousculent le système et qui poussent à la réflexion, elle se fait attaquer, pas sur ses idées, mais sur elle. Pourquoi ? Parce que ses idées foutent en l’air un confort intellectuel bien installé. Plutôt que de débattre sur le fond, on va d'abord l'attaquer elle : trop radicale, trop théorique, trop déconnectée. C'est l’attaque ad hominem, celle qui n'a rien à voir avec ce qu’elle dit, mais tout avec l'envie de l’étouffer.
C’est là qu’intervient ce fameux paternalisme. Le féminisme, au lieu de se réinventer, préfère parfois se vautrer dans des schémas de contrôle, où ceux qui sont censés être « éclairés » préfèrent maintenir un certain ordre. Un confort intellectuel, en gros. D’un côté, on ne veut pas vraiment bousculer les bases du système, de l’autre, on préfère attaquer la personne qui ose pointer les failles. C’est plus facile.
Mais derrière ça, y’a aussi des névroses. La peur de perdre des repères, l'angoisse d’un monde qui change trop vite, ou simplement la crainte que tout ce qui a été construit s’effondre. Ceux qui attaquent n'ont même pas vraiment envie de discuter, ils veulent juste que tout reste en place. Parce qu’affronter les idées, c’est risquer de tout remettre en question.
Et voilà, les femmes qui essaient d’ouvrir les yeux, qui dérangent avec leurs idées nouvelles, sont systématiquement réduites au silence. Pas par un vrai débat, mais par une vague de critiques personnelles. Et au final, ce qui dérange, c’est pas vraiment ce qu'elles disent, mais ce qu’elles représentent : une menace pour un ordre tout confort, qui, bien souvent, repose sur des peurs et des névroses qu’on préfère ignorer.
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Maintenant, quand on parle de rapports de force dans le féminisme, c'est essentiel de reconnaître qu'ils existent — on ne peut pas ignorer les structures de pouvoir qui façonnent les relations sociales, professionnelles et personnelles. Cependant, quand le féminisme se concentre trop exclusivement sur ce seul prisme, cela peut finir par occulter d'autres dimensions du débat.
Ce qu'on peut dire dans ce cadre :
Le pouvoir dans le féminisme : Oui, il y a un rapport au pouvoir dans le féminisme, mais parfois il est abordé comme une réponse à l'injustice systémique. Là où ça devient problématique, c’est lorsque le féminisme, en cherchant à "déconstruire" un système patriarcal, en finit par reproduire des dynamiques de pouvoir, mais cette fois sous des formes peut-être plus subtiles, voire contre-productives. Un féminisme qui ne pense qu’en termes de pouvoir et de dominance risque de renforcer ce qu’il cherche à combattre, même si les intentions sont bonnes.
Féminisme et instrumentalisation du pouvoir : Lorsque certaines branches du féminisme deviennent trop axées sur l'exercice du pouvoir ou la victimisation, cela peut paradoxalement nuire à une approche inclusive qui englobe toutes les réalités féminines. L’accaparement du pouvoir ou l’idée de "gagner le pouvoir" comme finalité peut détourner l’attention de ce qui devrait être le véritable objectif : la libération, l’autonomisation, et l’égalité réelle. Cela crée une dynamique où certaines voix s’élèvent plus haut que d’autres, tout en oubliant que le véritable problème réside dans la distribution inégale de ce pouvoir.
Le rapport au pouvoir comme une construction : Ce qui est dangereux dans ce focus sur le pouvoir, c’est qu’il se focalise sur la conquête du pouvoir plutôt que sur la question de l'émancipation collective. Le féminisme, en cherchant à atteindre un pouvoir égalitaire, pourrait se retrouver pris dans les mêmes pièges que les autres luttes pour le pouvoir : accaparer des positions dominantes tout en oubliant les causes profondes des inégalités. Ce n’est pas tant le rapport de force en soi qui pose problème, mais la manière dont on l’utilise et ce qu'on en fait.
Le danger de l’essentialisation : L'enjeu ici, c’est de ne pas tomber dans un fémimisme essentialiste qui perd de vue la pluralité des expériences féminines. Le féminisme ne doit pas être une simple lutte pour un pouvoir partagé, mais un combat pour l'égalité de toutes et tous, sans reproduire les inégalités sous une autre forme.
La dimension horizontale : Enfin, il serait bon de repenser un féminisme plus horizontal, qui non seulement déconstruit les rapports de domination traditionnels, mais qui cherche à répartir le pouvoir de manière équitable, sans s'enfermer dans une dynamique de pouvoir opposé.
En résumé :
Le problème réside dans une vision du féminisme qui ne regarde les rapports sociaux qu’à travers l’angle du pouvoir, sans prendre en compte les diverses formes de domination qui peuvent surgir même au sein des luttes féministes. Le véritable défi est de dépasser cette vision linéaire, et de chercher à promouvoir un féminisme plus inclusif, qui vise à libérer tout le monde, et pas seulement à prendre le pouvoir d’une structure qu’on dénonce. Cela permettrait de ne pas se retrouver dans un cercle vicieux de répression et de domination, mais plutôt de bâtir un espace où les rapports de force sont redéfinis pour garantir l’égalité réelle.