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Billet de blog 5 février 2009

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Amis du formatage, du fromage et des pages trop sages : Artaud Rimbur, c'est pas du caca de cacatoes ! pas plus que Verheggen.

On va se dégourdir la tête, la langue et tout le toutim avec Jean Pierre - Verheggen, le belge - celui qui faute d'être un perdreau de l'année, nous enfarfouille si profond qu'on en garde la langue pendante et le formatage tout déglingué.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

On va se dégourdir la tête, la langue et tout le toutim avec Jean Pierre - Verheggen, le belge - celui qui faute d'être un perdreau de l'année, nous enfarfouille si profond qu'on en garde la langue pendante et le formatage tout déglingué.

Si par hasard, vous croisez la route de Jacques Bonnaffé, s'écriant : "Rotule, as-tu du genou ?" pour vous annoncer le passage de son spectacle L'oral et Hardi dans votre région, arrêtez tout, détournez un train, montez sur le dos du voisin et allez-y, c'est une affaire de santé, ça aussi - écouter du Jean Pierre Verheggen.

Alors pour vous mettre en état de manque, je vous fais écouter Verheggen à Marseille (maison de la poésie) :

http://www.cipmarseille.com/pop_audio.php?id=33

Et puis je vous copie ce début de Vive le poézi (à lire à haute voix), car tout bien pensé, on pourrait y trouver matière pour redonner du coeur au ventre à nos frangins tristes, à nos frangines chiffonnées ; ça pourrait même aller jusqu'à nous faire chanter "Ah! ça ira", par une nuit sans lune, sous les fenêtres de Madame Albanel ou de qui vous voudrez :

Non Monsieur ! c'est pas dans les Bianales que l'on rencontre les meilleurs poètes trous d'balle ! C'est dans les festivals qu'on trouve les meilleurs poètes festivaux mais c'est en écrivant dans les travails du forgeron qu'on fourche mes meilleurs écriverons !

Le Poézi n'a pas de règle, il est tout entier dans l'exception régulière ! Relisez à ce propos Gérard de Naval ou Nathalie Sarrau. Relisez Stendhaux ou Edgar Poë si chou. Ou Jarry dans le Père Hiboux, Saint Pal roux ou Sainte Bernadette Soupirail ! Quel éventail ! Quels éventaux électoraux ! On n'a que l'embarras du choix !

(...)

Car - s'il le faut ! - on parlera le javanais. On parlera le fourmillais du dix-huitième. On parlera le fourmillais du dix-huitième mètre. On parlera le desnossais. On parlera avec un chapeau sur la tête. On parlera le népalais. Le Thibetais. Le bouthan. Le chinais et le chinel de Fosses avec un yatagan. On parlera le sri Lacan et le sri laquet dans le texte. On parlera le japonais express. On chantera - le Poézi est un chant, n'est-ce aps ? - on chantera le Japon. J'ai du bon japon tabac dans mon tabatiais. On chantera Yamaha. Yamamaha mon sherpa est perda ma la moto du Dalaï Lama est ritrava. On chantera Mitsubishi mi riz au lit i perdi, mi li boli i ritrivi. Ah ! oui, on chantira : Vive le Poézi ! Vivi ! Vivi lui ...

Voilà donc quelques éclats de celui qui peut aussi se dépeindre dans le Portrait de l'Artiste en Hercouille de Foire, en :

Singe de quête et montreur de quéquette !

Crieur pubis !

Ramoneur de Ramona !

Danseur de vulves de Strauss !

Monstre de Balloche-Ness dans un Palais d'Erreur !

Hercouille de Foire !

...

Jean Pierre Verheggen, né près de Namur en 1942, obstinément vivant jusqu'à ce que mort s'en suive. Absynthe-Marie, priez pour lui !

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