Y'en a qui pâlissent dans la tête
y'en a qui jaunissent sous'l'béret
mais c'est kleur idée est pauvrette
et qu'elle nous fait quasi pleurer
.
Moa j'ai choisi d'mégrir d'la tête
d'en faire un porche ben aéré
où passeraient des bicyclettes
et des petits jongleurs dorés
.
J'y ai même fait un portique
où s'balance la théorie
celle qu'a pas peur de la pratique
et se fiche de la parlerie
.
Et quand j'vois passer un boeuf mode
ki soit d'Paris ou Seattle
j'y dis : "t'as la moure pâlote,
viens donc t'égayer sous la meule"
.
Mais parfois le fier m'ignorance
me double ou me laisse choir
Y préfère asséner ses "j'pense"
et se caler face au miroir.
.
Alors j'mégris mégris tencore
et ma tête est un passe-vent
mais mon coeur, rouge sémaphore,
cligne comme un pîpîvanvan *
.
* : feu follet