Le 8 mai, cela fera 10 ans que Aguigui est allé charmer les anges, d'un coup de pédale. Tu sillonnais la France, cheveux en bataille, l'éclair à l'oeil, chanson en bouche et gueulant: «L'armée au musée !»
Tu disais de toi : "Je suis une parcelle de Diogène, une de Don Quichotte et une larme du Christ".
Insolent poéte des rues, cosmomonaute du subconscient, enfant et résistant de chaque seconde, personne ne t'arrêtait dans ta course solitaire ; tu étais fort comme un gosse, et libre, mon pote, LIBRE, nourri d'une belle colère, mettant ton nez partout, acteur d'une subversion rieuse. Voilà ce que j'aime chez toi : la subversion heureuse, la force du rire qui nous décoince les badigoinces (et l'action, si on insiste). Tu me manques, petit père!
Et je gueule ce matin tes paroles que j'aime :
On vit peu mais on meurt longtemps. (à se seriner dans la tête, tous les matins)
Le régime est pourri ! (sans oublier d'emporter avec soi un régime de bananes pourries)
Ne prenez pas l'auto, prenez le pouvoir !
Energie musculaire, énergie la moins chère !
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Et sans oublier :
Aimez-vous les uns sur les autres !
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Allez, faites un effort !
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