En voilà une idée originale !
Monsieur Montebourg, ce lundi soir à la télévision, utilise et réutilise sciemment ce joli mot un tantinet désuet.
Que nous signifait-il là ? Voyons ce qu'en dit le Dictionnaire historique de lalangue (petite fantaise personnelle) française de l'excellent Alain Rey ....
Laissons venir. Bien sûr d'abord le sens du mot : qui obtient de l'autorité compétente ce qu'il a sollicité (ex : un diplôme)
Petit mot issu d'un vocabulaire juridique latin. Notre Arnaud est un homme de droit, un homme droit ? un homme qui n'en perd pas son latin, c'est déjà ça.
Donc nos deux sélectionnés par les urnes en sont, des impétrants : ils ont donc obtenu quelque chose - un droit ? une place? et ce, d'une autorité signalée "compétente" (attention ! ce n'est pas de la gnognotte) : Arnaud Montebourg, est-ce bien l'autorité du peuple ? enfin du brin de peuple qui est allé dimanche faire un acte ou mieux, un geste symbolique.
Et de cette "autorité", nos deux lurons ont obtenu ce qu'ils sollicitaient : le droit de nous demander de voter pour eux, un jour, bientôt.
L'impétrant a donc "impétré" et non l'envie d' "empêtrer" (enfin, c'est ce qu'on souhaite) : il a demandé, sollicité, et par sa requête, il se place sous l'autorité de celui à qui il demande. Arnaud, c'est donc ce petit rien que vous nous / leur dites ? Ne pas omettre qu'il y a toujours une forme de dette vis à vis du destinataire de la requête, dette qui peut s'assumer par la preuve (à donner) d'un double respect : envers celui qui accorde ce qui est demandé, mais aussi pour la place ainsi octroyée.
C'est qu'un mot est un trésor, pour peu qu'on le parle d'une bonne langue.
Et puis pour sourire : dans ce fameux dictionnaire, le mot susdit se place entre "impétigo" et "impétueux".