Cher Hubert Huertas,
Voilà que ce matin, vendredi 20 décembre, à la première heure, j'apprends que vous quittez la tranche matinale de France Culture pour rejoindre l'équipe de Médiapart. Puisque mon quotidien navigue volontiers de France Culture à Médiapart et inversement, je suis rassurée, je ne vous perds pas de l'oreille.
C'est l'occasion de dire à un journaliste ce qui fait qu'on l'apprécie, qu'on lui fait confiance. Pas de béni-oui-oui chez moi vis à vis de votre travail, mais simplement l'inverse : votre posture dans le métier me donne plus d'une fois le désir et l'occasion de relayer pour moi ce qui me semble fondamental - le questionnement incessant -
Votre posture : quelque chose qui tient à la fois de l'obstination, du sens de la poursuite, et du sens du recul. Tout sauf de la brosse à reluire ou de la faussse impertinence - ah ! les méfaits de la fausse ironie ! (celle qui s'exerce sur l'autre et non sur soi) -
En ce 20 décembre, où un sinistre génie fiscal vient cogner à la porte de Médiapart pour une affaire aussi absurde que malfaisante, je me réjouis, que dans la foulée, tout l'inverse nous arrive : un journaliste qui sait marier le sérieux et la curiosité souriante.
Longue vie à Médiapart et à son équipe !
Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre.