Amis flâneurs, amis parleurs :
http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-verschoore/260510/saveurs-particulaires
http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/christel/270510/aujourdhui-rien-dire-alors-je-dis-que-je-ne-dis-rien
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Flânant un jour, ce petit jour, de fil en fil, de fol en fol, ai trouvé cette herbe folle,
le dit du fou, le fou du cri.
Ai pétri, ai gémi
et j'ai pondu du nu tout crû.
La matière a faibli, le mot a trahi,
sont restés l'écume qui fume, le pli, la lie,
seul du secret petit petit.
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Et sur les pas de Queneau*, le Raymond, m'est venue la chanson, La chanson du boson.
Les particules : sur les particules, je n'ai rien à dire
mais encore quel est ce cri qui hulule ?
tous ces hou ces hu ces dia
ces dit-dit, ces dadas
quel est ce brouhaha ?
La mort : sur la mort, je n'ai rien à dire
mais encore quel est ce trou qui m'embulle ?
ce ton si bas, ce puits gras
ces nous-nous, ces là-bas
quel est ce brouhaha ?
La vie : sur la vie je n'ai rien à dire
mais encore quel est ce temps qui jugule ?
ce lent si las, ce pic, ce pas
ces amours, ces pas-là
quel est ton brouhaha ?
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* Queneau : Chêne et chien.
Paul Klee, Insula dulcamara,1938