Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami, entends-tu les cris sourds de Charlie qu’on enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme.
Ce soir la terreur n’aura plus, ni notre sang ni nos larmes.
Affûtez vos mines, descendez des collines, camarades !
Sortez de la paille les crayons, la satire, la rigolade.
Ohé, dessinateurs au feutre et au stylo, croquez vite !
Ohé, chroniqueurs, vos écrits seront nos dynamites.
L’Hebdo a brisé les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à ses trousses et la soif de liberté à la lèvre.
C’était un pays où les gens au creux des lits faisaient des rêves.
Maintenant, vois-tu, c’est la haine qui nous tue, et nous crève…
Ici chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe.
Ami, si tu tombes un ami sort de l’ombre à ta place.
Demain l’encre noire sèchera au soleil sur les routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute…
Ami, entends-tu ces cris sourds quand Charlie se déchaîne ?
Ami, entends-tu leurs grands rires sous la terre de nos plaines ?

Site de soutien à Charlie Hebdo et à la liberté d'expression/Facebock

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