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Billet de blog 9 mars 2011

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La mondialisation: douce barbarie d'un passé révolu

La barbarie telle que nous l'entendons s'applique «aux régimes totalitaires et dictatoriaux..» Elle est pétrie «de violence et de cruauté».

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La barbarie telle que nous l'entendons s'applique «aux régimes totalitaires et dictatoriaux..» Elle est pétrie «de violence et de cruauté». Aujourd'hui, nous y sommes confrontés dans le monde du travail et à l'école «sans douceur apparente.. sans agressivité» non plus, elle s'insurge au moyen de ses «trois thèmes de prédilection..» qui sont «l'autonomie», «la transparence» et «la convivialité».

C'est donc dans « la joie et la bonne humeur » que la vie au travail se détériore puisqu'un « bon travailleur » doit être capable de s'auto évaluer en fonction des objectifs accolés au projet de productivité et de rentabilité de l'entreprise, en assistant aux réunions après son temps de travail et en continuant à travailler à la maison si nécessaire. A partir de là, s'il ne répond pas aux critères de compétences dues à son profil (logiciel à l'appui) il pourrait décider d'une mutation ou accepter un licenciement ! De la modernisation vers la mondialisation économique, nous y sommes !

En vertu de la « transparence » les audits se multiplient (coût très élevé) pour remplir un vide de modernisation car l'individu ne peut composer le passé au présent n'ayant rien devant lui qui le représenterait comme acteur pensant, agissant sur le cours des évènements. Tout va trop vite au nom de la mondialisation, jusqu'au discours contradictoire.

A l'éducation nationale, les professeurs sont attendus au terme de leurs résultats, les élèves sont sanctionnés par rapport à la norme. Soyez autonomes leur dit-on mais il faut atteindre des objectifs en un temps donné. La sélection se faisant par le bas, sans tenir compte de la diversité et devient barbare donc inhumaine. Où en sont les réformes de l'université qui prévoient des passerelles en cas de difficultés dans la spécialité choisie ? Mais qu'en est-il des moyens mis en œuvre en amont (primaire) avant que tout s'écroule ? Les compétences sont évaluées au détriment des connaissances, dans tous les domaines, la performance est au goût du jour créant les inégalités.

Le monde politique « surfe » sur cette situation et l'entretient. Ce qui fait symptôme c'est l'agitation des experts de la communication, des spécialistes qui accouchent d'une souris.

La vague libéral du marché prend lieu et place comme fondement ultime du réel pour lequel manque l'essentiel : le socle de la culture.

  • La mondialisation pour quoi faire ?

  • A quel prix des acquis sociaux ?

  • De la finalité du vivre ensemble ?

Ces questions sont évacuées au nom de la bureaucratie, du corporatisme et de nos habitudes sclérosées !

L'Union européenne avec ses orientations libérales se situe dans une fuite en avant et entretient cette barbarie douce et le désarroi qui en résulte.

Biblio : Jean-Pierre Le Goff : La barbarie douce - ed : La découverte sur le vif

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