
Une Europe schizophrène scindée du nord au sud, des pays membres au bord de la faillite financière, des ministres de la finance à la botte d'une Troïka (BCE, FMI, Merkozy) anti-démocratique, technocrate et destructrice qui persiste et signe à la persécution fasciste des années noires de la seconde guerre mondiale, oui, le monde marche sur la tête, le monde est fou, dérégulé par ces oligarques qui dénient toute alternative politique parce qu'ils le veulent bien !
Cette impasse où l'impensable est en train d'apparaître sous nos yeux par un verrouillage de toutes les issues de secours, de toutes les soupapes de sécurité offertes par la démocratie, la voix des peuples par le référendum, cet impensable qui se contorsionne tel que le "Mécanisme européen de stabilité" et son alter-ego le "Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance dans l’Union économique et monétaire" Ces instruments ne sont que des camisoles de force pour que les peuples cessent d'être "demandeurs" de bienveillance et d'empathie.
L'argent est inventé jusqu'à ce qu'il prenne sa valeur dans les échanges. Alors véritable vampire la BCE crée de la dette en prêtant aux pays en difficulté à un taux d'intérêt à 8%, je crois bien. S'ajoute la spéculation des banques privées sur le dos des épargnants, même l’État fait des bénéfices lorsqu'il est actionnaire (dexia) pendant que certaines collectivités locales sont traitées comme la Grèce pour s'être laisser berner par des placements toxiques. Dans ce désordre kafkaïen sans contrôle suffisant malgré le rôle des préfectures, où sont les incompétences qui justifieraient l'application d'une règle d'or ? ou de papier ? car rigidité ne rime pas avec flexibilité, croissance et consommation.
Rigidité et sanction maîtres mots d'une maltraitance avérée ! La Grèce est noyée dans cette impasse imposée par la Troïka car quoi qu'elle fasse rien ne changera : a-t-elle pu conserver ses terres, ses îles magnifiques ? ses plages contre d'éventuels investisseurs ? L'aéroport d'Athènes ? Aujourd'hui un patrimoine pillé ? Lui a-t-on demandé de privatiser le Parthénon ou l’Île de Santorin ?
Isoler la Grèce n'est qu'un acte délibéré des puissants de cette Europe, une manière de stigmatiser le mauvais élève parlant de lui comme d'un "pays" et non d'un État. Dégradation des mots, dégradation humaine, conformité à une norme, à une catégorie mais surtout rester debout pour prouver à ces rapaces la part de dignité valeur de leur démocratie, la colère, l'indignation, valeurs morales de toute civilisation.
Car sans nous faire la moindre illusion, l'Espagne, le Portugal, l'Italie et la France sont les prochains sur la liste du plan dictatorial orchestré par la manne financière aux commandes du FMI, de la BCE et de l'UE. Aux postes de représentants de ces organes non démocratiques dois-je ajouter, les élus à la présidence endossant leur costume partisan des 1%, les plus riches.
L'union européenne est dans une phase que je n'osais imaginer il y a cinq ans encore. Anesthésiée, je l'étais par les agissements incohérents et les annonces à deux balles matin, midi et soir du candidat sortant, ces messieurs gagnaient du temps avant les élections pour nous concocter cette tisane amère et nous la servir deux mois avant un changement de cap politique. Monsieur "catastrophe" martèle à qui veut l'entendre qu'il va rétablir cet ordre moral d'une finance qu'il a lui même développée. Je découvre un candidat qui se dédouble, comme si c'était un autre au pouvoir depuis cinq ans. Hallucinant !
Alors, je rends hommage et respect à mes amis grecs et je ne manque pas de croire qu'ils vont résister à cette arnaque organisée. J'ose espérer que pour nous l'élection présidentielle sera décisive car je ne me contenterais pas de"régions en rose" avec un président de la France forte !
Veillée d'armes en attendant le verdict de l'Assemblée nationale ce 21 février....
L'obscurité ne doit jamais être une raison de ne pas croire à la lumière (Socrate)
Marie-Thérèse Ferrisi