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Même si les moyens qu'utilise l'opposition restent à la mesure de leur campagne pour les législatives, il n'en demeure pas moins à mes yeux que la répression des mineurs au détriment de l'éducatif ne les a jamais "étouffée" ! Les professionnels s'étaient élevés contre la loi du 10 août 2011, les tribunaux correctionnels pour mineurs, composés de trois juges professionnels, jugent les récidivistes âgés de 16 à 18 ans encourant une peine égale ou supérieure à trois ans, dispositions consistant à traiter les mineurs comme les majeurs.
[ Dans un courrier adressé le 26 avril à l'Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille (AFMJF), qui l'avait interpellé sur la justice des mineurs, François Hollande disait vouloir "réaffirmer la spécificité de cette justice sur la base des principes de l'Ordonnance de 1945 : spécialisation des magistrats et des juridictions pour mineurs, primauté de l'éducatif sur le répressif, prise en considération du parcours et de la personnalité du mineur permettant l'individualisation et l'atténuation de la peine liée à la minorité".
"Cela implique notamment la suppression des dispositions de la loi du 10 août 2011 créant un tribunal correctionnel pour mineurs", ajoutait-il, tout en affirmant qu'il n'aurait "aucune indulgence à l'égard des petits caïds" qui sèment la peur dans les quartiers ]
Aujourd'hui, Christiane Taubira, ministre de la justice en visite à la permanence de l'antenne des mineurs au palais de justice de Paris s'est engagée au retour des mineurs devant le tribunal des enfants (juge des enfants assisté de deux assesseurs citoyens ayant une expérience professionnelle) ainsi, le tribunal correctionnel reprendra sa spécificité d'avant la réforme, ceci ne minimisant pas les cas relevant du pénal.
L'UMP par le biais de son secrétaire national en charge de la sécurité dénonce "l'angélisme" du gouvernement quand il s'agit de re-configurer un système répressif effaçant tous moyens de prévention et d'éducation.
[ Il a également ironisé sur la première visite de la ministre, vendredi, "à des détenus afin d'améliorer leurs loisirs". La garde des sceaux avait assisté à Paris à un tournoi de basket auquel participaient détenus et surveillants, "une belle opération d'insertion" selon elle ]
Cela me rappelle l'éviction du chef de la police de Toulouse en 2007 par l'ancien président car, disait-il, les policiers sont là pour traquer les délinquants et non pour jouer au foot avec les jeunes des quartiers. C'en était fini de la police de proximité.