Hier, une marée humaine a envahie les rues de Valence (Espagne) à l'appel des partis de gauche et des syndicats pour protester une seconde fois contre la répression policière et réclamer la démission de la déléguée du gouvernement Paula Sánchez de León et du chef de la Police Antonio Moreno. Le mouvement étudiant a commencé par 10 minutes d'une marche simple tous les mercredis, pour protester contre les coupes budgétaires approuvées par le gouvernement d'Alberto Fabra pour le secteur public sauf que la nuit dernière à Alicante a éclaté une manifestation de masse contre la seconde "coupure" dans l'éducation et contre la répression policière.
"Déléguée, démission." Avec ces deux mots plus de 10.000 citoyens de Valence, pour la plupart étudiants, parents et enseignants, ont demandé devant le siège de l'Office gouvernemental pendant plus de deux heures la démission de la déléguée Paula Sánchez de León et de "décharger de toute responsabilité" les étudiants arrêtés, de les "libérer sans frais". Un total de 41 jeunes entre 20 et 24 ans, et au moins sept enfants ont été arrêtés depuis le 25 janvier dernier sous des "charges policières brutales"
Durant la manifestation, étudiants, parents et enseignants se sont rassemblés devant l'Institut Public Luís Vive de Valence en scandant "Si vous ne démissionnez pas, demain nous reviendrons" !
Malgré l'annonce faite lundi soir par Sánchez de León d'ouvrir une "enquête" afin de clarifier la situation policière celle-ci n'a pas calmé les esprits. «Je suis scandalisé par ce qui s'est passé. Ca me rappelle la fin des années Franco. Il ya des décennies que je n'avais pas vu quelque chose comme ça à Valence ", a déclaré le docteur Jose Luis Carbonell.
"Moins de police et plus d'éducation." Pour la première fois depuis ces 32 dernières années, les deux fédérations d'associations de parents d'élèves d'Alicante, FAPA-Gabriel-Miro et Enric Valor FAPA, ont réuni plus de 2.000 élèves, les parents et les enseignants pour rendre compte des difficultés économiques, de la souffrance dans les écoles publiques. «Nous sommes en train de nous noyer, tous les jours avec moins d'argent et plus d'obligations", se plaint Consol Alvarez, un enseignant. [...]
L'ambiance était festive et la marche protestataire. Les élèves criaient: "Si nous sommes l'avenir, pourquoi nous battent ils ?" Et "Plus de formation, moins de répression", se référant à la charge policière de Valence.
Les dirigeants de l'opposition condamnent également la répression policière et en appellent à une "démocratie normale" non représentée par la déléguée du gouvernement.
Un professeur de science politique se déclare "indigné du 15-M" "J'ai eu deux mois sans salaire, pensez-vous que je puisse être heureux?"
(J'ai essayé de résumer et de traduire le plus fidèlement possible l'article original)
http://ccaa.elpais.com/ccaa/2012/02/22/valencia/1329934078_457492.html