C'est bien à contre cœur que je me décide à publier ici - en recherche de témoigages semblables et afin d'organiser une riposte adéquate - ce qui relève des "choses collectives"et strictement politiques. C'est une histoire vraie. Je viens d'apprendre, grande candide que je suis, que l'interdit bancaire qui me pend au nez, s'il advient, me pourrira la vie jusqu'à la fin....
Le courrier suivant a été adressé, à la date indiquée en en-tête, à Blanche-Neige (c'est ainsi que je surnomme Marisol Touraine, Ministre de la Santé, des Affaires sociales et (sic) des Droits de la femme, en référence à ses tenues publiques) en recommandé avec accusé de réception.
Nous sommes le mardi 3 mars 21 h 30. Je n'ai rien reçu, pas la moindre nouvelle ni notification... à part l'accusé de réception de la lettre à la ministre avec copie à mon député et à la Direction impliquée. Voici cette lettre :
Mme XXXXXXXXXXX
Le 23 février 2015
à Madame Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales,
Copies à Monsieur mon Député-Maire, XXXX,
Ainsi qu’à Monsieur le directeur de la CARSAT SUD-EST
Madame le ministre des Affaires sociales,
Mes droits à la retraite étaient ouverts au 1e janvier 2015 et mon dossier complet, ce qui fut confirmé à l’assistance sociale qui m’a prise en charge récemment, Madame CXXX., du CIAS de XXX.
Je dois préciser que je vis seule et sans aucun autre revenu qu’une pension d’invalidité : supprimée depuis la date d’ouverture de mes droits à la retraite !
Je suis donc sans ressource depuis le premier janvier, avec la menace, clairement énoncée d’être - dès mars - d'un interdit bancaire. On en est à me proposer des bons alimentaires et des colis (sic), ainsi qu'un RSA... sous 3 mois d'é tude de dossier !!! Un comble d'humiliation pour moi.
J’ai travaillé toute ma vie et mes derniers salaires s’établissaient, en fin 2009, à 2350 euros+, multipliés par treize mois, avec participation à une mutuelle par l’employeur. Comment se peut-il aujourd’hui, pour la femme seule que je suis, ne pouvant compter que sur elle- même, que le droit qui est le mien de ne pas tomber (dans la misère, la peur et le désespoir où je suis déjà) par la seule faute de la CARSAT, ne soit plus assuré par la collectivité ? Je songe aussi aux milliers de personnes (des femmes en majorité) qui, comme moi à présent, sont susceptibles de se trouver dans une situation aussi inextricable qu’inadmissible.
Faut-il que j’en arrive à devoir m’enchaîner devant les locaux de la CARSAT en entreprenant une grève de la faim et en alertant les médias ? Afin que dignité et respect me soient rendus, ainsi que le nerf de la guerre : une ressource qui m'est due ?
Pour ma part j’y suis prête. Tout comme à saisir le Tribunal des Affaires Sociales pour les misères qui me sont faites là, ce dont un premier avocat consulté, m'assure que j'y suis parfaitement fondée.
Mais avant cela, Madame le Ministre, je vous prie instamment d’intercéder auprès de vos services afin que mon dossier soit traité, et qu’il le soit avec le caractère d’urgence dont je vous alerte ici même.Mes références de dossiers sont les suivantes :
XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
Espérant pouvoir compter sur vous, sur votre compréhension et votre diligence, ainsi que sur votre attachement à faire valoir le droit élémentaire qui est le mien et celui de tant d'autres, je vous prie d'accepter, Madame le Ministre, l'assurance de ma parfaite considération.
Signature
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RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER (ou la dernière). Même si, pour l'heure, c'est moi qui pleure, tremble et ne dort plus...