Tandis que le monde mondialisé (tueur de cultures et pourfendeurs de toutes pratiques magiques) s’adonne au dopage chimique mondialisé et et si dangereux pour ceux qui s'y soumettent, flétrir les seuls athlètes russes - qui font pourtant ni plus ni moins comme tout le monde – fera sourire le monde des esprits et l’esprit de contradiction.
La nouvelle guerre froide qui agite et mêle à l’envi les milieux de la corruption généralisée, le sportif et le tactic-politicien d’une géopolitique à la manque et qui s’essouffle ridiculement, revêt des allures de… grosse farce. Bref ça prête à rire… et (en plus) ça y prête sans dette et à taux zéro ! Est-ce le rire de Dieu ? Ou bien celui de Gargantua ? Les deux mon général !
Pourquoi les All Blacks ont-ils remporté à maintes reprises la coupe du Monde de rugby à XIII ? Quel est donc leur secret ? Polichinelle, lui, le sait :
C’est parce qu’ils se sont toujours dopé, pardi !
Mais, à la différence des légions de vaincus qui leur firent face, ils se dopaient intelligemment. Et en toute discrétion.
La danse rituelle ancestrale à laquelle ils se livrent en prélude de match n’est pas que du folklore, et n’en est pas du tout, très loin de là. Et c’est elle, cette danse des premiers Maoris, leurs ancêtres, qui les dope et leur permet de l’emporter… en toute régularité !
Le premier neurophysio-biologiste venu vous expliquerait ce qu’il sait depuis bien longtemps : une pratique engageant à ce point le corps et l’esprit, sécrète des endorphines et autres neurotransmetteurs, venant modifier la chimie du corps lui-même et donc celles (aussi) de l’ « esprit ».
Je suis prête à parier que si l’on testait les joueurs néo-zélandais après la seule exécution d’un Haka, les tests de dopage seraient positifs…
Cette « gestique », cette sarabande sorcière et néanmoins glaçante qui, pour n’être que purement symbolique (mais d’inspiration ancestralement guerrière), n’en est pas moins profondément offensive. Elle apaise et galvanise une équipe tout en médusant (ou sidérant/neutralisant) le temps d’un match, l’adversaire à battre ou à abattre. C’est la part archaïque (ou « animale ») de nos cerveaux dits archaïques (ou reptiliens) qui se trouve ici mobilisée pour le meilleur.
En arriverons-nous, pour pouvoir coûte que coûte piler les Russes et leur faire boire le bouillon, à interdire avec ce fabuleux haka, toutes ces ressources insoupçonnées/oubliées nous venant du plus profond de notre vraie nature ?
Avec ça, les anciens Maoris ont remporté aussi des combats purement guerriers. Les manœuvres de sorcellerie et d'envoutement ne sont pas l'apanage du seul monde animal - dont il convient de se souvenir que nous en faisons pleinement partie. C'est une autre histoire ? Pas tant que ça.
(*) Les endorphines, ou endomorphines, sont des composés opioïdes peptidiques endogènes. Elles sont sécrétées par l'hypophyse et l'hypothalamus chez les vertébrés lors d'activité physique intense, excitation, douleur et orgasme. Elles ressemblent aux opiacés par leur capacité analgésique et à procurer une sensation de bien-être.