Sur les plumes d'un canard fauché par un faux chasseur aveugle
Je me désolidarise ici d'une partie des "miens" - avec qui je partage pourtant tant d'analyses, de points de vue, de positions, de doutes, de réserves et de regrets quant à une "récupération" du rassemblement de cet après-midi.
Je trouve narcissique leur posture de distinction en cette occasion-là. J'ai dans l'idée qu'il est, ce rassemblement - d'ores et déjà "irrécupérable", malgré quelques présences indésirables... Et il y en a pas mal. Oui, le "cirque médiatique" n'est pas loin : Eh alors !
Je desteste le repli, la pureté de l'entre soi (ils m'effraient) et j'ai toujours apprécié les mélanges, le brassage : ce qui n'a rien à voir avec une adhésion aux consensus factices et aux marchés de dupes.
Oui, il faut rester dedans, en être.
Je serai donc de tout cœur et pleinement - fût-ce comme une âme errante - à Paris, entre République et nation entre 15 et 18 h.
Mon motif : NON, NON, NON à VIVA LA MUERTE.
Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade (*) aujourd'hui surgit devant le crime
Et cette bouche absente et Lorca (*) qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue
Louis Aragon
(*) Á chacun bien sûr de remplacer ces deux noms propres par ceux qui lui conviennent.