Je viens, ce soir, de recevoir ça. Ça avait commencé une première fois voici 15 jours et je n'y avais suffisamment prêté garde, mais là, j'ai de plus en plus peur :
<<<Déclaration de la section de Port-de-Bouc du PCF
La lâcheté et la haine s’est encore exprimées à Port de Bouc
Nous venons de constater un nouvel acte de vandalisme, cette fois c’est la Stèle d’Ambroise CROIZAT, syndicaliste CGT, ministre communiste du travail, fondateur de la Sécurité Sociale qui a été souillée.
Cet acte fait suite, à celui perpétré il y a une quinzaine de jours sur la stèle à la mémoire de Gérard Baudet, responsable Syndicaliste, secrétaire de la section du PCF et conseiller municipal de Port de Bouc.
Devant ce nouvel acte odieux, nous le disons et le redirons, nous ne laisserons personne, ni bafouer l’histoire, ni la mémoire de ces hommes et de ces femmes qui ont été de tous les combats pour la dignité, la liberté, contre les idées haineuses …
Nous condamnons une nouvelle fois et avec une grande fermeté cette agression inqualifiable, lâche et honteuse.
S’attaquer de manière aussi irrespectueuse à ces symboles, c’est s’attaquer aux valeurs humaines et solidaires.
Nous ne laisserons jamais passer les idées de haine, de violence et d'exclusion.
Nous continuerons à mener le combat pour la justice et le progrès social, nous invitons les communistes et toutes les forces progressistes de port de bouc à rester vigilant et à condamner ce fait intolérable.>>>
Port de Bouc, le 13 mars 2017
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Dans cette petite ville qui m'avait tant plue voici 20 ans au point que j'y achète une maison (une grande maison de ville qui abrita longtemps le Commissariat de Polizzia 😮 ai-je appris plus tard) voici que les faschos (fillonnistes et FN probablement) ont sévi. Ils sont devenus les complices violents de ceux qui ont grignoté la "culture ouvrière" et ses solidarités à la faveur des politiques ineptes. Politiques qui ont pris le pas sur les gentils cocos d'ici (des pauvres et déshérités aujourd'hui, d'ardents travailleurs de grands Chantiers navals jusqu'aux années 70) du fléau libéral. Ils en sont arrivés là : offenser la mémoire du ministre Croizat en s'attaquant à une petite stèle non loin de ma maison. C'est abject bien sûr.
Comme par hasard, c'est au moment où la sécurité sociale à 100 % est à l'ordre du jour des Présidentielles, et où le chaland s'aperçoit que le ces gens (autour de Croizat) avaient réussi à empêcher durablement le "bourgeois" de dormir... en produisant cette enclave inédite de solidarité nationale (intérêt général en premier lieu, car toutes les catégories en bénéficient) dans l'océan du mercantilisme passéiste - et hors sujet désormais - dont le budget était supérieur au budget de l' Etat !!! Ouille !
Ils ne l'ont jamais digéré. Mais dans ma petite ville (une des rares à posséder une rue Robespierre !), assister à cela me désespère. Me terrorise pour moi-même et ma fille et, encore davantage car nous y sommes inclues, pour mon peuple et mon pays donc vous tous qui me lisez peut-être. Diable quelle haine ! Et quelle immonde saloperie... Surtout après les films de Giles Perret : Les jours heureux tout d'abord, La Sociale plus récemment.
SVP, par pitié, soyez solidaires.
C'est archi connu mais il me plaît de le répéter ici. C'est une citation du pasteur Martin Niemöller (1892–1984) sur la lâcheté des intellectuels allemands au moment de l'accession des nazis au pouvoir et des purges qui ont alors visé leurs ennemis, un groupe après l'autre. :
« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Non que je pense que ce soient forcément des nazis... Mais il y a là, et je la décèle, cette graine de violence, de colère si longtemps rentrée et qui se débride dans le plus grand désordre, qui est commune à plusieurs époques et qui me fait redouter le pire.