Non, nous ne sommes pas "en guerre".
Et la fleur au fusil qu'arbore notre sinistre exécutif kamikaze est non seulement une manœuvre erronée et profondément débile mais le témoin d'une impuissance assumée : délébérée et qui se paie de mots contre tant de morts ? La guerre - la vraie - ce n'est pas cela. Elle suppose un ennemi identifié et "régulier" d'un état régulier. Alors que là, nous avons affaire à des fantômes disséminés sur la planète mais ciblant notre pays pas par hasard...
Il faut cesser de se contenter d'incantations et de prières/recueillement et se défaire de tout pathos, totalement à côté de la plaque. Il faudrait aussi que les médias cessent de nourrir et d'encourager des hystéries collectives vaines...
Slogans ineptes de la part du pouvoir exécutif ("nous sommes en guerre et on va les pilonner" ce qui fut hélas fait, dans la précipitation et sans aucune analyse, cette nuit pat l'expédition d'une rafale de Rafales) , incantations en tant que telles vaines et archi nulles. Quant au "Même pas peur" bougies et fleurs", ils n'y feront rien et nourrissent sans doute déjà les moqueries et les haines de l'ennemi...La charité chrétienne et la compassion excèdent la règle de l'adversaire... qui possède,lui, de tous autres moyens.
Le peuple de France devrait se ressaisir et comprendre que, depuis 10 ans au moins (35 ans surtout) il s'est donné les pires dirigeants qui soient, les pires maladroits, les pires complices (benêts ou pas, mal intentionnés ou pas) et, surtout, les pires impuissants...
De manière mitigées, quelques personnalités et non des moindres ont livré des points de vue dissonants. Pèle-mêle et de droite à gauche :
Chevènement, Mélenchon, Trévidic : https://www.youtube.com/watch?v=Oz0WKTmmTxs , De Villepin : http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2015/11/15/25001-20151115ARTFIG00076-villepin-le-piege-c-est-l-idee-que-nous-sommes-en-guerre.php, Glucksman fils (qui dit moins de conneries que son paternel/On n'est pas couché de ce samedi), Victor Dedaj : http://www.legrandsoir.info/le-communique-de-l-elysee-que-vous-ne-lirez-pas.html, et même Dupont-Aignan lorsqu'il réclame le rétablissement du service militaire...
Et même le sinistre calculateur et vénal Sarko - qui invoque le travail conjoint avec les Russes mais que ces butors ne veulent pas entendre...
Hollande, je l'écoute, là, en direct sur LCP, cet indigent de l'âme, cet indigent de toute diplomatie, ce nullard, cet incommensurable expert de la langue de bois. Que fait-il ? Il décrit et témoigne !!! Décrire et blablater, n'importe qui pourrait le faire à sa place. Il donne des chiffres, inflationnistes assurément sur ses états de services et pour s'en prévaloir... Résultat ? 130 morts. L'intelligence et la stratégie ne sont hélas pas au rendez-vous.
Qu'il continue dans cette voie et le chiffre se multipliera, tandis que l'on exfiltrera en vitesse et in extremis la reine de abeilles du guêpier du Stade de France...
NOUS NE SOMMES PAS DES ABEILLES ! Et n'avons que faire d'une reine qui dort sur son miel...
"Même pas peur" ??? "Mal absolu" ???.... Mes chers concitoyens, lorsqu'on a vu et entendu ça, il y a vraiment de quoi avoir peur, vraiment peur : ne serait-ce que les mouvements de panique d'hier soir, lorsque l'on entendit, place de la Nation, un bruit de pétard (cf les images que j'ai vues). Terrifiante nullité que celle de son alter ego, son Sarko de prédécesseur - qui roule les mécaniques aujourd'h au sortir de l'Elysée et qui, en déniant ses "affaires" avec la justice et ses propres et ineptes compromissions politiques et "diplomatiques". Que nous tous comprenions bien qu'il est de la même engeance : de la même "race" ! Vraiment une sale race.
Ces types-là n'ont rien pigé de ce qui nous arrive. Il sont inadaptés, inadéquats, totalement OBSOLETES ! Néfastes, nuisibles. Petits et minables, de la droite jusqu'à la "gauche".
Je vous parlerai ensuite de "l'assassin qui a froid" : un témoin du Bataclan (entendu sur une télé ce midi) qui a parlé avec et vu - regard dans les yeux et mots échangés - les acteurs terribles de cette tragédie me l'a rappelé. Un vieux texte... Á plus tard.
Je vois ceci : là, avec Daech et où qu'il frappe, le libéralisme atteint son "seuil d'incompétence" absolu, incapable de libérer le monde mais aussi responsable de ce qu'il subit aujourd'hui à Paris ? Mais aussi ailleurs. Y penser et prendre le contre-pied des slogans et des incantations ambiantes. Avec ou sans bougies. Avec ou sans fleurs. Avec ou sans pleurs. Pleurnicher ne servira à rien et mieux vaut s'en abstenir pour être à la hauteur de la mémoire de tant de jeunes victimes.
Les frappes de cette nuit et toutes leurs justifications, c'est Don Quichotte contre des moulins à vents... C'est, en outre et aussi hélas, la petite grenouille qui se veut ou se croit aussi grosse que le bœuf ! C'est dangereux puissance 1000. Pas pour "eux" mais pour nous assurément...
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P.S.- Je reviens ici, deux jours après, pour faire un addendum à ce billet. Afin préciser que "L'assassin qui a froid" (ou prétendu tel et qu'annonce mon titre) est un texte qui m'est cher et que j'ai gardé en mémoire tant d'années après sa lecture. C'est un texte littéraire qui donne à penser et beaucoup à réfléchir pour autant que je m'en souvienne... Il fait partie et est inséré dans l'un des tout premiers livres (début des années 90) parus en français de l'écrivain italien, aujourd'hui très connu mais très peu à l'époque, qu'est Erri de Luca. Je comptais le livrer ici mais voilà... dans la grand désordre de ma bibliothèque, je ne parviens pas - pour l'instant - à remettre la main dessus. Il peut se trouver dans Acide Arc-en-ciel, dans En haut à gauche, dans Une fois un jour. Dans Montedidio ? Je ne crois pas.
Je conserve toutefois dans le titre de ce billet cet Assassin qui a froid, en fait un terroriste qui revient de tuer, ne désespérant pas de le débusquer afin de le partager.