Pour ceux qui cherchent à aller au théâtre avec des ados (souvent un casse-tête pendant les vacances de férvier) voici un spectacle assez cruel, touchant, saisissant, inquiétant avec un "vrai" texte, une belle scénographie et deux jeunes acteurs parfaitement justes (et comme sur la photo, une jeune actrice en arrière-plan)

Cérémonie, peut-être, mais plutôt une sorte de combat à la vie à la mort de deux gladiateurs, l'un plus costaud, l'autre plus frêle mais qui est vraiment le plus fragiles des deux?
Enfants de l'Assistance, enfants abandonnés, enfants recueillis par des familles d'accueil, liés depuis leur naissance par des destins parallèles et tristes, ils ont pour noms Razou et Radieux.
Seuls, enfermés dans un endroit inaccessibles, Razou soumet Radieux périodiquement à une étrange obligation, presque une torture lorsqu'il lui dit "Ma vie, raconte la!" . Razou a la force pour lui, mais Radieux a les mots. Il raconte, invente, imagine, jusqu'à l'épuisement.
Tout se joue sur un plateau de bois circulaire monté sur pivot comme une toupie qui tourne et bascule: l'attente désespérée de parents adoptifs, la mère qui les a laissés là, le père qui pourrait encore les aider mais à quoi, à être quoi? Razou se veut vainqueur et magnifique, mais et Radieux le sait, ils sont des êtres sans destin, des enfants morts-nés à la vie et au bonheur. Et puis, la fille au loin....