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Billet de blog 2 février 2012

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Le standard idéal, MC 93 à Bobigny

Cela va trop vite pour pouvoir parler en temps et heure de tous les spectacles, il faut donc faire confiance avant tout à la programmation.   

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Cela va trop vite pour pouvoir parler en temps et heure de tous les spectacles, il faut donc faire confiance avant tout à la programmation.

On a démarré avec Le Clavier bien tempéré de David Marton que les spectateurs de la MC 93 commencent à bien connaître et ceux qui ne connaissent pas peuvent  réserver d'urgence puisqu'il revient. Comme toujours, le décor prend tout le plateau composant des pièces d'un appartement bizarre sur deux niveaux. Les comédiens l’utilisent à fond, passant d'un endroit à un autre, apparaissant comme dans des miroirs, disparaissant dans des zones d'ombre.

Le spectacle est exigeant tant pour les spectateurs que pour les comédiens-musiciens. La gageure de David Marton est d'adapter le fil conducteur d'un roman hongrois de Lazlo Krasznahokai , La Mélancolie de la Résistance (Gallimard), en faisant jouer comme à son accoutumée un mélange de prouesses musicales et l’histoire bizarre portée par le roman.

Les comédiens utilisent sous forme de répliques des extraits assez denses d'un texte  extrêmement littéraire, pas destiné au théâtre. L'effet est intéressant mais difficile à suivre car si l'on ne parle pas allemand, on passe trop de temps sur le surtitrage, perdant une partie de l'action théâtrale, ce qui est un peu frustrant.

On reprend donc son souffle pendant les pauses musicales. Certains moments sont d'une grande beauté, d'un esthétisme magique car les interprètes sont éblouissants et la mise en scène fascinante, souvent foutraque mais avec la grande inventivité qui va avec.

photos: Thomas Aurin

Avec Desaparecer, on passe à tout autre chose: une sorte de récital musico-poétique mis en scène par Calixto Bieito avec le grand comédien espagnol Juan Echanove et la jeune et très belle  musicienne Maika Makovsky, inspiré par des textes d'Edgar Allen Poe, en particulier Le chat noir et Le corbeau. 

Un spectacle impossible à imaginer en France car Echanove surjoue d'une manière qui donne parfois envie de sourire alors que l'on est censé être plongé dans l'horreur et les fumigènes incessants n'arrangent rien.

La présence de la chanteuse, sexy, dotée d'une voix planante, d'une infinie douceur apporte une belle sensualité. Mais la mise en scène alternant entre les passages dramatiques et la musique n'apporte pas grand chose.  Et pourtant, il s'en dégage une vraie poésie, une étrangeté prenante et en dépit de ces réserves, on en sort curieusement conquis.

Photos David Ruano

On attend la suite....

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