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Billet de blog 5 février 2011

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Théâtre, les classiques: la critique de l'école des femmes au studio de la comédie française

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J'aime bien aller à la Comédie Française, le rouge et or, le lustre, le plafond, le fauteuil de Molière (qui ne trône plus depuis longtemps devant le bar mais qu'il faut aller voir tout au bout du foyer), mais pour aller au studio, c'est une autre histoire, il faut traverser l'affreux centre commercial du Carrousel du Louvre jusqu'à la pyramide inversée avant de pénétrer dans ce petit havre de théâtre et on est souvent bien récompensé.

C'est encore le cas avec La critique de l'école des femmes. Je renvoie tout de suite au dossier de presse, extrêmement intéressant ce qui m’évitera une fois encore de le recopier...et pendant qu'on y est voici le programme.

Comme on peut le voir sur la photo (Brigitte Enguérand), le décor, les costumes, sont contemporains. Pas de fastes en rouge et or, pas de rubans ou de perruques, une scénographie volontairement fouillis. Si le texte est ce qu'il est, une sorte de boutade, une réponse de l'auteur à ses détracteurs (on remarquera d'ailleurs que tout ce qui lui a été reproché est ce qui est encore le plus célèbre aujourd'hui), le jeu des acteurs est un vrai délice du début à la fin. On a intérêt d'ailleurs à ne pas arriver trop tard, même si la salle est petite, pour s'installer assez prêt et profiter de chaque mimique, des échanges de regards fugitifs et subtiles.

La mise en scène de Clement Hervieu Léger fige souvent les comédiens dans une attitude précise tandis qu'un autre a la parole, comme s'ils servaient de toile de fond. Priorité est donnée d'ailleurs aux détracteurs mondains, ce sont eux qui mènent la charge : le ridicule de leurs gestes et de leurs propos défendent mieux Molière que ceux qui en ont le rôle.

Alors si vous ne pouvez avoir de place pour Le Fil à la Patte dont le succès est énorme (queue immense, site Internet détraqué), prenez patience en allant au studio.

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