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Billet de blog 9 juin 2012

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Sous ma peau, le manège du désir de et avec Geneviève de Kermabon, au Lucernaire

A partir d'entretiens réalisés pendant cinq années et qui ont été publiés sous le titre Désirs (éd. Panama), Geneviève de Kermabon a longtemps pensé à ce spectacle sur le désir amoureux des femmes, toutes sortes de femmes au premier titre peut-être, celle qu'elle n'a rencontrée que par son œuvre littéraire, Grisélidis Real.

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A partir d'entretiens réalisés pendant cinq années et qui ont été publiés sous le titre Désirs (éd. Panama), Geneviève de Kermabon a longtemps pensé à ce spectacle sur le désir amoureux des femmes, toutes sortes de femmes au premier titre peut-être, celle qu'elle n'a rencontrée que par son œuvre littéraire, Grisélidis Real.

Elle a donc utilisé ses talents de circassienne et de comédienne pour construire un personnage, Charlotte, et ce spectacle Sous ma peau, Manège du Désir, à la fois joyeux et nostalgique, pathétique et poétique, vigoureux et tendre, impudique et violent.

Souvent, les désirs féminins qu'elle évoque, ploient sous la force des désirs masculins sans pitié, ratés, incompréhensibles et ne comprenant rien, ne cherchant ni à savoir ni à comprendre. Et l'ennui qu'ils suscitent coupent court à toute exaltation. De quoi sourire sans doute avec plus de malice que d'agacement.

La femme  laisse son corps chanter en s'interrogeant sans fin. Qui est-elle avec ce sexe entre les jambes. Que veut-elle? Comment vivre avec et sans cela?

Les féministes des années 1970 l'ont dit, maintes et maintes fois, on joue et rejoue les textes de Grisélidis Real  ou Les Monologues du Vagin,  et sans cette mise en scène du propos, le spectacle ne serait pas aussi abouti.

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Et il pétille d'intelligence et de finesse.

Les surprises visuelles s'enchaînent, pleines d'invention toujours renouvelée:  le corps léger et souple porte le poids des mots, des pensées fugitives et profondes.

Les masques qui se multiplient, se déchirent, tombent, dévoilent , trompeurs sous la rigidité, la fixité du regard et du visage.

Les mannequins d'étoffes dansent et virevoltent, déchaînés, enchaînés, enchantés.

Les marionnettes couvrent le corps de a comédienne qui leur prête des voix multiples, sa souplesse, sa curiosité, son goût du bal, sa quête du bonheur, ses déconvenues tragi-comiques.

Photos : Benoit Fortrye

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