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Billet de blog 13 octobre 2014

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Liliom de Ferenc Molnar au TGP de Saint-Denis

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A l'orée de la ville, un petit bois tristounet et sa fête foraine. C'est là que les petite "bonniches" viennent s'échapper leur jour de sortie, histoire de se griser le temps d'un tour de manège avant de rentrer sagement à la maison des maîtres jusqu'à la prochaine fois. Sauf que cette fois le manège est constitué d'auto-tamponneuses, plus brutal.

Mais il n'y a pas que le manège qui fait tourner la tête des filles, il y a aussi Liliom, le bonimenteur, qui les couvre de mots doux et de caresses. C'est aussi pour lui qu'elles viennent pour le plus grand bonheur de la propriétaire, Madame Muscat dont le stand ne désemplit pas.Elle a d'ailleurs un faible pour son bonimenteur, madame Muscat, même si elle est la mieux placée pour savoir que c'est un vaurien.

 Il suffit d'un tout petit grain de sable pour que le manège se grippe, un petit grain de sable appelé Julie, une petite bonne à tout faire comme les autres, ni plus jolie, ni plus maline mais qui va sans même le vouloir vraiment, toucher quelque chose dans le  coeur d'artichaut  de Liliom. Chassée du manège par Madame Muffat, elle se révolte haut et fort et Liliom prend son parti. Les voilà ensemble, sans le sou, sans travail, recueillis par une vague parente, la photographe de la foire.

Sous le regard de Jean Bellorini, Julie prend un peu  le pas sur les autres personnages, petit bout de femme butée, voire teigneuse, qui ne se laisse faire que pour mieux résister, à Liliom, à la vie, au regard des autres. même quand elle ne dit rien.

 La suite est une complainte de celles que les petite fleurs de pavé chantent dans les bas-fonds, De la bouche d'un bateleur conteur, les didascalies s'égrènent comme pour rappeler que l'on est au théâtre. Et comme les histoires d'amour finissent toujours mal, en général,  il  y a  un décor en mouvement, des lumières et des couleurs,  des numéros de cirque, des musiciens en roulotte, des mots plus hauts les uns que les autres et des calembredaines.

 Et quand l'histoire un peu glauque bascule dans la fantaisie, l'imaginaires,  rien ne s'arrange, bien au contraire. Et cela finit mal comme dans les chansons. Mais c'était juste une histoire....et quand l'histoire est finie, on se lève  et on s'en va sur la pointe des pieds.

 Bien sûr, on a vu des représentations plus graves, plus sociales, plus émouvantes, mais celle-ci se garde en tête comme une ritournelle .

Toutes les infos ici

Photos: Marie Clauzade et Pierre Dolzani.

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