Petite revue un peu rapide des derniers spectacles vus et approuvés!
Pour commencer les clowns russes de la famille Semianyki, découverts au Rond-point en 2007. Un peu déçue parce que le spectacle est le même et qu'on aurait bien aimé quelque chose de nouveau.
Mais le charme agit quand même...ils sont toujours aussi affreux, cruels (y compris avec les spectateurs des premiers rangs), tragi-comiques, loufoques, gonflés et on n'a aucun mal à s'installer dans leur univers parallèle entre rire et rêve. Pas tout le monde parait-il, car il y a quelques moments un peu vides. Mais presque tout le monde, dont moi.
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Deux spectacles du jeune auteur allemand, Marius von Mayenburg, pour un diptyque que l'on peut voir à la suite (ou pas).
D'abord Le Moche, l’histoire d'un type extrêmement laid mais qui ne s'en rend pas compte jusqu'au jour où il s'aperçoit que cela le gêne dans son travail. Un petit coup de chirurgie esthétique et le voilà si beau que tout le monde veut lui ressembler...
La mise en scène et les comédiens sont formidables et même si le prétexte est un peu ténu, on se régale. C'était déjà un peu le cas pour La Pierre, à La Colline .
Dans un décor constamment clair et d'une extrême simplicité, sur un espace assez réduit, les situations se succèdent, tendres, absurdes, drôles, les comédiens changeant de rôle à vue avec beaucoup d'agilité.
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Avec Le Chien, La Nuit et Le Couteau, on plonge dans une ambiance totalement différente: dans une ville déserte, la nuit, un type rencontre des gens, se fait agresser souvent par ces gens qui ont faim et voient en lui une nourriture possible mais il s'en sort toujours en tuant son agresseur. Si les hommes même apparemment serviables se transforment rapidement en prédateurs, les femmes, sont plus subtiles, doubles, mais tout aussi dangereuses...ou pas. D'ailleurs, qui est-il lui même?
Le décor est tout en ombres et en pans de lumières, se transformant au fur et à mesure des rencontres et de l'histoire, les comédiens se transforment eux aussi comme dans les rêves, tantôt jouant un rôle, tantôt un autre, créatures fluctuantes.
Pourtant, même si la pièce peut sembler plus intéressante, plus profonde, je garde un faible pour Le Moche, mais c'est à chacun de voir...
Photos: Giovani Cittadini Cesi.
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