Le choix du monologue, d'un décor qui ne change pas (des boîtes empilées et des enceintes), du costume qui change à peine (une veste en cuir d'aviateur ou une autre en tissu), de la musique qui figure l'un des personnages essentiels, la mère, fonctionne mais semble toutefois difficile à suivre pour les élèves (par ailleurs, fort attentifs) qui viennent assister au spectacle et qui ont un peu de mal à s'y retrouver.
Il faut dire que le comédien, qui parle au nom de Romain Gary, le fait vivre (selon l'ordre chronologique, contrairement au roman) enfant, jeune homme, pilote de la RAF, et en plusieurs lieux, Wilno, Varsovie, Nice, Paris, l'Angleterre et joue aussi, changeant d'accent ou d'attitude d'autres personnages qu'il incarne pour quelques instants. Et puis, cette mère, courageuse, fantasque, aimante, qui voit en son fils dès l'enfance un futur "Ambassadeur de France", même dans la misère, même dans l'exil.