Le septième et dernier d'abord découvert en vidéo et en noir et blanc, est un des éléments de nos peurs, l'étranger, jeune, bonnet enfoncé sur le front, accent qui parfois rend la parole difficilement compréhensible, accent inquiétant, bien sûr.
Ce n'est qu'un des niveaux des différentes peurs que nous pouvons éprouver, le bruit du titre, bien sûr, ce bruit qui résonne dans notre imaginaire, peur du bizarre, peur de ce qui échappe, la peur de l'autre, mais surtout la peur de perdre, peur de perdre son amour, son boulot, sa vie.
Le décor, dans différents tons de gris, blocs de mousse qui montent, tournent, penchent, disparaissent, suggérant ce que l'on voudra, des murs, des façades, des rues, un piège, un labyrinthe , et la vidéo, magnifique, en particulier à la fin, mêlant le noir, le blanc, les lignes abstraites et rectilignes,et encore la lumière servent de lieu de "jeu" aux comédiens (trois femmes: Claire Delaporte, Edith Mérieau, Isabelle Mouchard, quatre hommes: Thomas Gonzalez, Mathieu Montanier, Mathieu Poulain, Agustin Vazquez Corbalan).
Au début, ils courent, comme pour échapper à quelque chose, un peu trop longtemps, peut-être. On ne voit pas tout de suite les visages, les jambes surtout sont éclairées.
Et les premiers dialogues sont étranges, on y parle de jupe, d'une jupe qui rappelle une nappe, une nappe qui rappelle une robe, "une robe de deuil pour un repas de Noël", rouge de vin ou de sang.
Et puis, on se laisse prendre par ces évocations successives, sans chercher à comprendre puisqu'il n'y a pas d’histoire, pas de fil conducteur, juste des impressions, des émotions. Ce n'est pas toujours parfait, mais on en retire une impression de beauté, vraiment, la plus forte sans doute des émotions.
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Photos: Hervé Bellamy