Théâtre: Claire en Affaires de Martin Crimp, mise en scène Sylvain Maurice

La vente d'une maison étant le prétexte de la pièce , cette maison apparaît comme une sorte de boîte où viennent s'agiter les personnages, tantôt proche, tantôt lointaine, décalée en bord de scène par la magie d'un décor mobile, glissant sur lui-même comme par magie.

Le jeune couple, Mike et Liz Walsum, qui veut la vendre a fait appel aux services d'une agente immobilière, Claire, qui elle-même vit dans ce que l'on imagine être un studio, en bordure de voies de chemins de fer, l'obligeant à observer des pauses dans ses conversations téléphoniques, chaque fois que passe un train (évoquant irrésistiblement Chaînes conjugales et ce train qui secoue la cuisine, interrompant aussi toutes les conversations).

).

Alors que la violence est sous-jacente, l'humour (anglais, of course) est présent tout le temps. On s'amuse à voir la jeune fille au pair, Anna, qui ne veut jamais s’habiller et tarde systématiquement à s'occuper du bébé Walsum qui pleure à tout bout de champ. On s'amuse lorsque les vendeurs réalisent qu'ils peuvent obtenir beaucoup plus que ce qu'ils pensaient demander au départ, on s'amuse de voir James, l'étrange acheteur; visiter la maison sans que l'on comprenne bien ce qu'il lui trouve ou ce qu'il compte en faire.

Mais on s'inquiète aussi, en passant de l'ombre (chez Claire) à la lumière (chez les Walsum), en constatant que la maison n'est pas vraiment en bon état, en voyant que les petites et grandes tricheries s'accumulent.