Deux pièces que l'on peut voir l'une après l'autre au Théâtre de la Bastille, Identité de Gérard Watkins et Absinthe de Pierre-Yves Chapalain. Rien à voir l'une avec l'autre si ce n'est cela, d'une pierre deux coups! Et une sorte de folie, de dérangement, de zinzinnerie, de débloquage avec la mort pas loin, pas loin du tout.
Identité, c'est d'abord du blanc. Mur blanc, lumière blanche, un long tapis blanc, étroit comme ceux que l'on pose dans les escaliers mais en moquette à poils longs qui donne à la scène une allure de podium de défilé de mode. Et la robe blanche de la comédienne Anne-Lise Heimburger.
Sur scène, un jeune couple, un vrai couple, assez affectueux l'un envers l'autre, assez habitué l'un à l'autre. Pas de sous. Pas de boulot vraiment. Pas d'envies précises. Besoin d'un peu d'argent quand même, plus rien à manger ni à boire, un forfait de téléphone presque mort. Et lui trouve sur une bouteille de vin (vide) une annonce pour se faire un peu d'argent en acceptant de se soumettre à un test.
Lui va s'obstiner jusqu'au délire pour remplir les conditions demandées. Elle est partie dans une autre direction en entamant ce qu'elle appelle une grève de la faim. C'est implacable, violent sous des apparences de tranquillité, drôle, terrifiant et zou, tout ça presque en même temps.
Toutes les infos ici (et on lire avec profit...le dossier de presse et les dates de tournée mais je ne copie pas. Un clic suffit).
Photo: Hervé Bellamy.
Dossier de presse (et je ne le recopie pas non plus), avec dates de tournée.
Deux spectacles donc à voir dans la foulée ou pas...pour un soir cruel et follement réjouissant.