J'ai donc envisagé de transformer ce blog en blog tricot. Histoire de voir comment ça réagirait sur mediapart. Une blague? Pas totalement. Quand j'ai lancé mon blog perso en 2008, j'avais pu constater que les blogueurs sérieux attendaient chaque mois le classement wikio. Et ces blogs les plus influents étaient, on s'en douterait, uniquement tenus par des blogueurs masculins jusqu'au jour où patatras, le blog de tête, s'appelait Poppy Rose, "un blog de filles"! Mince alors, dans un concours de quéquettes....
J'y avais donc été voir de plus près, avc ce billet .
Cela n'a pas beaucoup changé depuis...les blogueuses tricot, couture bijoux etc continuent à mettre en ligne, partager et ...vendre. Autoentrepreneuses ou pas . Une petite recherche google permet de voir aussi toutes les expériences et les conseils de ces travailleuses à la maison. Une petite niche économique qui continue à se développer...avec beaucoup de solidarité, tutos gratuits, vidéos comme celles de knit spirit mais aussi un vrai esprit d'entreprise .
Il n'y a qu'à voir le succès d'Aiguille en fête, la journée mondiale du tricot.
Et ce n'est pas que français, bien sûr. Pour les tricoteuses, il y a une mine d'or internationale qui s'appelle Ravelry. On y trouve de tout, des patrons payants ou gratuits, le plus souvent en anglais mais aussi traduits et que l'on peut télécharger en PdF mais il y a aussi un forum où l'on peut appeler à l'aide quand on a un souci, il y aura toujours quelque'un de disponible pour donner un coup de main. On poste ses photos, on commente, on achète et on vend...ses stocks ou ses idées.
Il existe aussi des tricothés, des rendez vous de tricoteuses donc, comme celui-ci à Lille, il y en a aussi à Paris, à L'oisive Thé, par exemple, mais le plus simple est de consulter ce calendrier. Ou encore des KAL( Knit Along) où chacune entraîne les autres comme là ou là (en anglais)
Ridicule? Peut-être...mais l'ambiance est joyeuse et souvent drôle.Tout passe par internet et les réseaux sociaux. Et si généralement tout cela est très féminin, on y trouve quelques hommes sans crainte comme celui-ci: 15h15.
Et alors que les boutiques de laine si fréquentes dans mon enfance disparaissaient les unes après les autres, on en voit refleurir un peu partout, en ligne surtout, mais aussi pour de bon. En une après-midi à Montpellier, j'en ai vu quatre ou cinq, une à l'ancienne et les autres beaucoup plus modernes. A Paris, La Droguerie,boutique pionnière de ce "revival" ne désemplit pas, a des succursales en province et ...embauche. Et il y en a d'autres, comme L'Oisive thé, citée plus haut, Lil Weasel, citée dans le précédent billet, Le Comptoir....et c'est pareil dans toute la France.
On peut sans doute expliquer en grande partie ce succès par la disparition de la presse spécialisée. Et franchemeent, c'est nettement mieux!