Co-créateur du site Cinematraque, a participé quelques temps à l'aventure de la 7e Obsession.
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L'oeuvre d'Andersen est bien plus que des contines et appartient au patrimoine de l'humanité, aux côtés des différents livres saints, des tragédies grecques ou des œuvres de Shakespeare. Et comme ces illustres prédécesseur, son œuvre est sujete a interpretation. Garri Bardine nous livre la sienne. Si les plus jeunes y veront matière a projeter leurs angoisses enfantines, les adultes pourront voir dans ce film une parabole des pires dictatures, et de l'URSS en particulier. Mais si Bardine a choisi un sous texte politique à cette histoire, ce n'est pas seulement pour dénoncer la propagande et la tyrannie bolchévique, mais aussi parce qu'aujourd'hui encore la Russie est en proie a des dérives autocraciques. Comment ne pas voir dans ce portrait de basse court, la Russie nationaliste d'aujourd'hui avec un président empoté dont le premier ministre vole la vedette en faisant le coq ? La Russie a aussi ces vilains petits canards qu'ils soient Tchetchennes ou artistes (le collectif Voina, proche de Banksy, qui chahutent régulierement le pouvoir dont certain membres sont menacés de 15 ans de prison). Mais si l'on ne peut qu'admirer le caractère subversif de ce dessin animé, il souffre également d'un problème de rythme ainsi que de trop nombreuses scènes répétitives. Le malheureux caneton fini par être enervant a force de se plaindre sur l'air du Chant du Cygne.
Garri Bardinne se montre et sincere et réellement soucieux du devenir de sa nation, mais lui qui n'avait pas fait de film depuis 2004, n'apporte ici pas grand chose à sa filmographie.
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