Mardi soir, deux poids lourds du gouvernement ont démissionné : le ministre de l’Économie et le ministre de la Défense. Le premier affirmait dans sa lettre de démission : « Le public s’attend à juste titre à ce que le gouvernement soit dirigé correctement, avec compétence et sérieux. Je crois que ces normes valent la peine d’être défendues et c’est pourquoi je démissionne. ». Le second s'est montré tout aussi critique : « Je suis au regret de dire qu’il est clair pour moi que cette situation ne changera pas sous votre direction ».
A leur suite, une douzaine de ministres ont eux aussi présenté leur démission et plusieurs dizaines de députés LREM ont réclamé le départ du président de la République.
Ces démissions en série s’expliquent par le dernier scandale en date au sommet de l’État : la récente nomination au gouvernement d’un député accusé de viol. Celle-ci avait été précédée en 2020 par la promotion au poste de ministre de l’Intérieur d’un ministre accusé d’avoir demandé des faveurs sexuelles à une femme afin d’intervenir sur un dossier administratif la concernant. Le président de la République a toujours manifesté son soutien à ce dernier et a prétendu ne rien savoir des accusations pesant sur le premier alors que des signalements lui avait été remontés.
C’en était trop pour les ministres qui ont démissionné, et pour de nombreux députés LREM, pour qui l’exemplarité des responsables politiques passe avant toute autre considération. Confronté à la fronde au sein de son gouvernement et de son parti, Emmanuel Macron a annoncé aujourd’hui sa démission et a déclaré : « Personne n’est le moins du monde indispensable ».
Rassurez-vous, ce n’est qu’une fiction inspirée de faits réels qui ont eu lieu dans un pays démocratique, la Grande-Bretagne. En France, nous sommes à l'abri de tels désagréments.