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Billet de blog 15 juin 2024

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Le  coup de poignard dans le dos de Jean-Luc Mélenchon au Nouveau Front Populaire

En décidant d’investir Adrien Quatennens mais pas Raquel Garrido, Danielle Simonnet, Alexis Corbière et Hendrik Davi, le dirigeant de fait de LFI a décidé de saboter le Nouveau Front Populaire.

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Il y avait de bonnes raisons de penser qu’Anne Hidalgo, Carole Delga, Raphaël Glucksmann ou encore Nicolas Mayer-Rossignol, opposants de longue date à tout accord avec La France Insoumise, feraient de leur mieux pour entraver l’alliance entre LFI, EELV, PCF et PS. Il n’en est rien, ou du moins pas encore car ce n'est sans doute que partie remise.

Jean-Luc Mélenchon paraissait de son côté avoir fait profil bas durant les négociations et cela a sans doute facilité la conclusion d’un accord. La purge qu’une prétendue commission électorale de LFI a décidé d’opérer montre qu’il attendait son heure pour torpiller cette alliance. Une purge de facture  très stalinienne, quel paradoxe pour un ancien trotskyste ! Mais LFI est un mouvement où une clique familiale (Mélenchon, Chikirou et Amard) entourée de béni-oui-oui (Bompard, Panot) décide de tout dans la plus totale opacité. Et mieux vaut être soumis pour conserver les faveurs du chef des Insoumis.

En investissant un individu condamné pour violences conjugales et en écartant de très anciens compagnons de route qui ont eu l’audace de contester le grand chef insoumis, Jean-Luc Mélenchon ne pouvait ignorer qu’il offrait sur un plateau d’argent des arguments que les adversaires du Nouveau Front Populaire, le RN et ReNaissance, vont utiliser ad nauseam dans les deux semaines qui viennent. Il l’a donc fait sciemment.

Pourquoi ? Parce qu’il n’est plus au centre du jeu comme en 2022 et que l’histoire du Nouveau Front Populaire pourrait bien s’écrire sans qu’il y tienne le rôle principal. Et cela lui est insupportable.

Emmanuel Macron, ne pouvant accepter plus longtemps de devoir composer avec une Assemblée Nationale qui n’est pas à sa botte, a préféré prendre le risque de donner le pouvoir au Rassemblement National. Alors que la constitution du Nouveau Front Populaire offrait une lueur d’espoir aux millions de personnes qui seront la cible de la politique que mènera un parti créé par un Waffen-SS, des collabos et un tortionnaire de la guerre d’Algérie, Jean-Luc Mélenchon a lui aussi choisi : plutôt le RN qu’un Nouveau Front Populaire qui lui échappe.

Triste sire et triste journée !

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