Un observateur de la politique française depuis 2017 aurait pu se méprendre au sujet de la nature du parti qui soutient M. Macron. Grâce aux déclarations de ce dernier devant sa majorité (voir ici), les choses sont beaucoup plus claires.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas supprimer l’impôt sur la fortune.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas réduire la fiscalité sur les dividendes et les plus-values.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas permettre aux entreprises de licencier plus facilement et à moindre coût.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas diminuer les allocations logement.
Être un parti bourgeois, ce n'est pas augmenter la CSG sur les retraites.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas durcir les conditions d’indemnisation des chômeurs.
Être un parti bourgeois, ce n’est pas soutenir un président qui méprise et insulte les « ouvrières illettrées », les « gens qui ne sont rien », les pauvres qui coûtent « un pognon de dingue », les chômeurs qui ne se donnent pas la peine de « traverser la rue » pour trouver du travail.
Détrompons-nous. Pour M. Macron, être un parti bourgeois, c'est se refuser à stigmatiser les immigrés et à faire la chasse à toutes celles et ceux qui risquent leur vie pour fuir la misère ou la guerre en pensant que la France est encore la « patrie des droits de l’homme ».
Une seule sensation ce matin : la nausée.

Agrandissement : Illustration 1

Mes remerciements à Christian Creseveur à qui j'ai emprunté ce dessin.