Emmanuel Macron et son gouvernement justifient toutes leurs réformes par la recherche d'une plus grande "efficacité".
En ce qui concerne la SNCF, c'est une franche réussite puisque l'agence de notation Fitch vient d'annoncer qu'elle baissait la note de SNCF Mobilité de deux crans (AA à A+). Explications (voir ici) :
"Bien qu'un soutien important de l'Etat soit attendu en cas de besoin, Fitch considère que la perte du statut d'Epic dans le contexte d'ouverture à la concurrence est une indication d'un relâchement des liens de SNCF Mobilités avec l'Etat".
"Fitch estime par ailleurs que le contexte d'ouverture à la concurrence, en autorisant la mise en concurrence par appel d'offres de SNCF Mobilités sur les lignes domestiques, amoindrit l'incitation pour l'Etat à prévenir un défaut sur une obligation financière".
Résultat : la SNCF, une fois transformée en société anonyme, va devoir emprunter à des taux d'intérêt plus élevés, ne bénéficiant plus de la note de la dette souveraine de la France (AA).
Qui va payer pour ces frais financiers supplémentaires ? Les usagers.
Qui va bénéficier de ces revenus générés par ces intérêts supplémentaires ? Les institutions financières qui prêteront à la SNCF.
Aucun doute : la politique de M. Macron est efficace pour augmenter les profits du secteur financier.
"En même temps", c'est bien pour cela que ce dernier a financé "En Marche" et reçoit maintenant le retour sur investissement. Tout se passe donc comme prévu...