Dans la même journée, les députés LREM ont voté à mains levées pour que Manuel Valls soit apparenté au groupe LREM puis ils ont désigné François Goullet de Rugy comme candidat de leur groupe à la présidence de l’Assemblée Nationale.
Quels symboles! Le renouvellement des pratiques politiques dont les communicants du régime nous rebattent les oreilles n’était décidément qu'une de ces promesses qui, comme chacun le sait depuis le petit père Queuille, n'engagent que ceux qui les écoutent.
Ces deux personnages incarnent en effet ce que la politique a de plus détestable. Tous deux étaient candidats aux primaires citoyennes de la gauche en janvier et ont signé la déclaration d'engagement suivante: « Je m’engage à soutenir publiquement le-la candidat-e qui sera désigné-e à l’issue des élections des Primaires citoyennes et à m’engager dans sa campagne. »
Tous deux ont ensuite apporté leur soutien à Emmanuel Macron, et non à Benoit Hamon qui avait été élu par les électeurs des primaires à une large majorité. François Goullet de Rugy s'est ensuite présenté et a été élu sous l’étiquette En Marche! aux législatives. Manuel Valls, n'ayant pas obtenu cette même investiture qu'il avait piteusement quémandée, n'avait finalement pas de candidat LREM en face de lui, mais il a néanmoins été élu d’extrême justesse et un recours a été déposé par son opposante de la France Insoumise.
Pour leur fidélité à leurs engagements, ils méritent amplement qu'on leur dédie la chanson de Jacques Dutronc, L'Opportuniste.