Lors du sommet européen du 22 juin, Emmanuel Macron semble avoir enterré la taxe sur les transactions financières (TTF) européenne, au motif que l’incertitude liée au Brexit rendrait impossible un accord rapide sur la taxe (voir ici et l'excellent article de Romaric Godin ici).
Les banques françaises étaient vent debout contre ce projet: elles vont donc obtenir satisfaction.
La réforme de la fiscalité du capital prévue dans le programme d'Emmanuel Macron (suppression de l'ISF sur les valeurs mobilières, "flat tax" de 30% sur les revenus du capital) est aussi de nature à satisfaire les marchés financiers.
Durant la campagne électorale, le candidat Macron avait également annoncé son intention de revenir sur les nouvelles règles prudentielles élaborées après la crise de 2008, règles que le lobby bancaire n'a cessé de combattre (voir ici).
Les réseaux d'Emmanuel Macron dans le monde de la finance ont joué un rôle prépondérant dans le financement de sa campagne présidentielle (voir ici et ici). En bons investisseurs, ceux-ci attendaient un retour sur investissement rapide. Comme Pierre Gattaz, ils doivent être sur "un petit nuage" depuis son élection.