Jeudi, vers 16 heures. Lors d'un débat sur les défis du syndicalisme auquel participe le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, dans le cadre des universités d'été de la CFDT, son responsable national François Chérèque est interrogé sur la radicalité de certains conflits sociaux actuels. Avant lui, Thibault a nuancé en rappelant que les conflits étaient tout de même beaucoup plus violents «il y a un siècle». Chérèque, lui, préfère invoquer la violence des agriculteurs d'aujourd'hui.
«La radicalité dans l'action sociale ou syndicale en France, quand même, on a sûrement les agriculteurs les plus violents d'Europe et peut-être du monde entier, on en fait pas six caisses comme ça! J'ai récemment entendu qu'il y avait des tonnes de nourriture déversée dans les rues du sud de la France, moi ça me choque autant si ce n'est plus qu'un salarié désespéré, militant CFDT d'une entreprise de transport qui menace de polluer et qui dit lui-même : "il n'y a pas d'autres solutions pour qu'on m'entende"», allusion aux salariés de Serta à Rouen (une entreprise en redressement judiciaire) qui ont menacé de polluer la Seine avec des produts toxiques.
S'ils n'arrivent pas à mobiliser à la rentrée, les syndicats pouront toujours demander en dernier recours quelques conseils à la FNSEA..